Veganistes, #MeToo, antiracistes, égalitaristes..., arrêtez de m’emmerder !
« L'atmosphère est
lourde. Les phrases, les situations qui semblaient autrefois anodines
deviennent des crimes. Nous sommes tous coupables, et les inquisiteurs nous
guettent. Coupables d'avoir bu un verre, d'avoir blagué sur les femmes, de
manger de la viande, d'avoir offensé une minorité quelconque. Coupables d'avoir
été du côté des « dominants ». Chaque jour, un citoyen qui se croyait, non pas
un héros, mais un type à peu près bien, se retrouve cloué au pilori, sommé
d'expier ses crimes et de faire repentance. Derrière cette traque aux dérapages
et ces entreprises de rééducation, un mécanisme : la tyrannie de minorités qui
instrumentalisent des combats essentiels, pour les transformer en croisade
contre une supposée majorité, contre les « dominants ». Au nom du Bien, on
modifie le vocabulaire, on nie le plaisir, on criminalise le désir, on réécrit
l'histoire. »
Le dernier livre de Natacha Polony et de Jean-Michel Quatrepoint, Délivrez-nous du bien !, vient de sortir. Ils y dénoncent "la tyrannie des minorités" qui instrumentalisent des combats essentiels pour les transformer en "croisades contre une majorité supposée de dominants" . Veganisme, #MeToo, islamophobie, antiracisme, etc. Assez de ces "nouveaux bigots" , qui, au nom du Bien, culpabilisent, poussent à l’autocensure, rééduquent et clouent au pilori les "déviants".
Les auteurs démontrent comment pour les militantes féministes radicales toute différenciation
devrait être considérée comme une forme déguisée et perverse d’oppression. Bien
évidemment, les femmes sont égales en droit aux hommes, comme d’ailleurs tous
les êtres humains, mais ils sont différents et complémentaires. Il était même
incroyable qu'il ait fallu attendre le Général de Gaulle avant qu'on leur donne
le droit de vote. Mais c’était cela le combat réel du féminisme, celui qui
demandait les mêmes droits.
Mais quand l’objectif
est atteint, les groupes de pression victorieux, pour pouvoir continuer à
exister et même tout simplement à survivre financièrement, poussent le bouchon
toujours un peu plus loin. Et là on bascule dans le déséquilibre. On en arrive
à des aberrations sur la négation du genre humain, comme dans le cas des
spécistes.
Prenons le
cas des végans : il est très compréhensible que certains souhaitent suivre ce
régime. C'est parfaitement leur droit. Mais qu'ils n'empêchent pas les autres
de manger de la viande. On se retrouve avec des minorités activistes, qui en
veulent toujours plus et qui souhaitent imposer aux autres leur vision du
monde.
Les hommes
blancs hétérosexuels sont devenus les bourreaux et l’existence même d’un fait
majoritaire devient un scandale à stopper de toute urgence. Les victimes sont
tous les autres. Les femmes victimes du patriarcat, les homosexuels victimes
pendant longtemps de l'opprobre, les noirs du racisme, l'Islam de
l'islamophobie etc. Ces minorités se sont imposées aux politiques qui vont
à la pêche aux voix et qui craignent les réseaux sociaux.
Je suis
plus critique lorsque Natacha Polony et Jean-Michel Quatrepoint accusent « la
dérégulation, le libre-échange, les multinationales » en France quand on
constate les progrès constants de la dépense publique, de
l’État, de sa fiscalité délirante et de son personnel bureaucratique
indéboulonnable paraît aberrant. Comment affirmer que le soi-disant
« modèle néolibéral » détruirait la France et l’environnement, alors
que l’État dépense 57 % de la richesse produite dans un pays ?
Cette
remarque (de taille) mis à part, ce livre fera du bien à tous ceux qui sont
“contre les mesures liberticides du gouvernement, voire des élites”, contre
nouvelles méthodes d’éducation dans le milieu familial, contre le contrôle du
comportement masculin dans la société, contre la condamnation du tabac, de
l’alcool, de la viande…
Alors je
vous le dis, j’ai pour valeurs la liberté et la tolérance et, qu’on arrête de m’emmerder.