Racisme anti-blanc : Que se passe-t-il à l'université Paris 8 ?
«
Les exilé-e-s occupent le bâtiment A »
Des migrants
venus d’Afrique ont organisé, soutenus par plusieurs collectifs d’étudiants
militants, un squat à l’intérieur de l’Université Paris VIII. Une dizaine de
dortoirs ont ainsi été organisée dans les salles de classes, au rez-de-chaussée
et au premier étage du bâtiment A. Les occupants, qui ont d’abord eu accès aux
douches de la salle des sports, ont perdu cet accès ce vendredi après l’échec
des premières négociations avec l’université.
La présidente de
l’université Annick Allaigre est dans une démarche complètement délirante. Son
administration a accepté une réunion de concertation avec ces collectifs qui
occupent illégalement les locaux. C’est une sorte de ZAD Universitaire !
Pourtant, la présidente Allaigre ne peut être soupçonnée d’antipathie gauchiste,
elle plaint même la situation des migrants reconnaissant leur réelle
souffrance.
Une administration
universitaire fortement gauchisée
Face à cette
situation, la présidente de l’université a d’abord salué l’entreprise au nom de
« l’université-monde », qui a « toujours accueilli des étudiant-e-s (sic) du
monde entier quelle que soit leur situation administrative. » Depuis,
l’administration tempère ce discours et pousse le collectif à s’installer dans
« un lieu plus approprié, plus grand et sécurisé. »
L’échec des
négociations semble la conséquence d’un désaccord entre les différentes
mouvances des collectifs, car le moins qu’on puisse dire, c’est que la
direction est particulièrement conciliante :
-
Pour reloger les migrants et libérer les salles de cours, la direction
offre un amphithéâtre ;
-
La présence des migrants est tolérée tant que les conditions
d’enseignement ne sont pas remises en cause. La présidente de l’université
écrit même que les effectifs des migrants doivent être compatibles avec les
règlements.
Les règlements de
l’université prévoient la présence de squatteurs ? On rêve !
Quant à la
sécurité, les contrôles ne portent plus sur l’identité ou la qualité des
personnes. Autrement dit, c’est libre accès !
Des
revendications politiques tout azimut
Les collectifs
réclament la fin de la distinction entre « migrants économiques » et
« réfugiés politiques » et « la fin immédiate du règlement de Dublin »,
aux termes desquels un migrant doit être renvoyé vers le pays dans lequel il
s’est enregistré lors de son entrée dans l’Union européenne ; condamnent
les violences policières ; dénoncent l’arbitraire de l’OFPRA [Office
français de protection des réfugiés et apatrides], de la CNDA [Cour nationale
du droit d’asile] et de la préfecture. Ils accusent la France d’avoir déporté
de nombreuses personnes ces derniers mois.
Avec la
complicité active de certains professeurs, qui ont interrompu leurs cours le
premier jour et accepté de les poursuivre dans le bâtiment occupé, les
étudiants entendent militer pour que les clandestins obtiennent des papiers et
un logement.
Un contenu
idéologique clair
Les murs du
bâtiment A de l’Université Paris-8 sont devenus, depuis le 30 janvier, le lieu
d’expression d’une violence extrême contre les « blancs », la France, les
policiers, Israël et les homosexuels.
Parmi les tags
sur les murs on peut lire :
-
« anti-France vaincra », « Mort aux blancs », « Fuck White
People», « Je suis trop blanc », « Assimilation = ethnicide ».
-
« Beau comme une voiture de police qui brûle » ou « Kill Cops
».
-
« Français = PD ».
-
« Femmes, voilez-vous ! »
Une université
interdite aux juifs ?
Déjà, en 2014,
un groupe d'étudiants juifs (dont certains étaient israéliens, d'autres
français) qui était venu pour engager le dialogue avec des étudiants
l'université Paris VIII de Saint-Denis au sujet d'Israël dans
le cadre d'un tour des universités françaises ayant pour but développer le dialogue entre
cultures, s’était fait sortir de l'université par le personnel après s'être
fait insulter et bousculer par des militants anti-israéliens du Collectif
"Palestine Paris 8".
Ce collectif a
d'ailleurs déclaré : "Ce vendredi 14 mars 2014 nous avons découvert avec
stupeur la présence de l'UEJF - Union des étudiants juifs de France - à
l'université Paris 8 Saint-Denis. (...) C'est aux slogans de 'Israël casse-toi,
la Palestine n'est pas à toi' et 'Pas de dialogue avec l'apartheid' que nous
avons fermement tenu à ce que leur conférence soit annulée".
Devant le chahut créé, la présidence de
cette université française a pris la décision de sortir les étudiants
juifs venus chercher le dialogue mais pas les
militants anti-israéliens violents.
Un personnel
exaspéré
« Mon
exaspération devient profonde », explique au Figaro une enseignant-chercheur qui souhaite garder l’anonymat. «
Certains de mes collègues ont reçu des menaces de mort », explique-t-elle. Dans
un échange de mail que Le Figaro a pu consulter, la présidence de l’Université Paris-8 exprime
son « soutien aux personnels qui subissent quotidiennement dégradations et
insultes variées ». « Maintenant, on en arrive à des graffitis racistes
partout sur les murs », ajoute l’universitaire, avant de préciser : « Ce
ne sont pas les migrants, les pauvres. Ils ne parlent pas français. Ce sont
plus probablement les membres du collectif d’extrême-gauche. » Contacté par Le
Figaro, le collectif «
Les exil.é.s occupent Paris VIII» n’a pas donné suite.