Avec la France Insoumise, le "PIR" est à venir !
Voir la vidéo sur CNEWS
Dimanche 5 novembre, la députée La France insoumise Danièle Obono a pris la défense de la porte-parole du Parti des indigènes de la République (PIR), Houria Bouteldja, parfois accusée par ses adversaires de favoriser l'antisémitise :
« Je respecte la militante antiraciste. C'est dans le mouvement antiraciste que je l'ai connue, c'est dans ces luttes-là que l'on s'est battues », a-t-elle déclaré au micro de Radio J. nterrogée sur le fait de savoir si les propos d'Houria Bouteldja - qui affirmait en mars 2015 que « Les Juifs sont les boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe » - étaient des propos racistes ou antiracistes, la députée de Paris a répondu : « Je ne sais pas ».
Quant à la photo présentant la porte-parole du PIR à côté d'une pancarte « Les sionistes au goulag », Danièle Obono a jugé qu'il s'agissait d'une « photo de très mauvais goût », qui n'était « pas acceptable ». « Houria Bouteldja, je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle dit, mais c'est une militante antiraciste (...) Je considère Houria Bouteldja comme une camarade, parce qu'elle fait partie de ce mouvement-là. Et dans ce mouvement-là, on se bat sur la question de l'égalité », a insisté l'élue de Paris.
Alors que la
France insoumise est exposée à la critique de complaisance avec le Parti des
indigènes de la République (PIR) depuis des semaines, que la députée
de Paris est accusée d’être elle-même complaisante avec le combat de
l’auteur de Les Blancs, les
Juifs, et nous, elle vient apporter une preuve matérielle à son
dossier d’accusation.
Le PIR, fondé
en 2005 par des « militants issus de l'immigration post-coloniale »,
est décrié par des associations antiracistes traditionnelles (notamment en 2015
par le Mrap), qui lui reprochent d'attiser la concurrence des mémoires.
En choisissant
de soutenir des candidats aux opinions violemment anti-républicaines, Jean-Luc
Mélenchon a pris le risque de la complaisance avec des idéologies nauséabondes.
Dans un texte paru sur son blog le 11
janvier 2015, Danièle Obono affirmait : « Je n'ai pas pleuré
Charlie », mais qu’elle pleurait « Toutes les fois où des camarades
ont défendu, mordicus, les caricatures racistes de Charlie Hebdo ou les propos de Caroline Fourest
au nom de la « liberté d’expression » (des
Blanc-he-s/dominant-e-s) ou de la laïcité « à la Française ». Mais se
sont opportunément tu-e-s quand l’Etat s’est attaqué à Dieudonné, voire ont
appelé et soutenu sa censure… »
Déjà en octobre
dernier, interrogée sur l'opportunité qu'il y aurait à renvoyer un chauffeur de
bus qui refuserait de prendre le volant à la suite d'une femme, la députée
(LFI) de Paris avait appelé à la prudence avant de désigner des comportements « radicalisés »,
relevant que des comportements discriminatoires et notamment sexistes peuvent
être le fait de quelqu'un de « religieux, ou pas croyant » :
« Est-ce
que je crois que quelqu'un qui refuse de conduire un bus après une femme doit
être mis sur écoute, perquisitionné, mis en centre de rétention comme le
proposaient y compris des députés de la droite ? non ! » ajoutant « Quelqu'un
qui refuse ce que vous dites là, est-ce que c'est le signe d'une radicalisation
? (...) je ne sais pas (...) on peut être sexiste et
religieux, ou pas croyant ».
Visiblement
débordé sur son extrême-gauche, le tribun de l’élection présidentielle s’enferme
dans son personnage et radote. Il semble même baisser les bras et fin octobre
déclare :
« On est
obligé de le constater : M. Macron s'en est d'ailleurs vanté dans son interview. Il a dit : 'J'y suis arrivé en
cinq mois'. Bon, il y est
arrivé. Pour l'instant, c'est lui qui a le point. Faut pas
chercher à le cacher, parce que si on raconte des histoires, on n'est pas
crédible ».
Jean-Luc Mélenchon a créé un monstre politique (La France Insoumise)
dont il a perdu le contrôle. Ce n’est certainement pas en soutenant Danièle
Obono ou Clémentin Autain, ou encore en nous resservant ses diatribes contre le
drapeau européen qu’il reprendra la main.