Attaquons le mal à la racine : supprimons les Ecoles Nationales (ENA, ENM, etc…)

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Parmi tous les corps qui créent, dans la société, de la suspicion et de la méfiance, les « élites », en particuliers, les techno-fonctionnaires (hommes politiques, inspecteurs des finances, dirigeants des grandes entreprises nationales) et les magistrats (ordre judiciaire) arrivent en tête de tous les classements. C’est deux catégories ont un point commun, le fait d’être formé par une Ecole Nationale. L’Ecole Nationale de l’Administration (E.N.A.) forme une grande partie des premiers et l’Ecole Nationale de la Magistrature a le monopole de la formation des seconds.

Au contraire des universités, les grandes écoles sont généralement estimées être la formation « naturelle » des élites politiques, administratives et économiques en France. Raymond Aron, dans les années 1960 déplorait déjà que les grandes écoles soient l’un des symboles de l’endogamie sociale et de l’homogénéité culturelle si caractéristiques des classes dirigeantes française. Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, auteurs de Grandes écoles, la fin d'une exception française, montrent comment se crée une micro-élite, « qui se serre les coudes à la tête des grandes entreprises et ne s’ouvre pas aux talents extérieurs ni ne se remet en cause ». Ils considèrent cette endogamie comme un non-sens économique, qu'ils accusent de constituer une réseaucratie.

Toutes ces écoles sont fermées sur elles-mêmes et développent au bout d'un certain temps une sorte d'esprit de corps qui n'est pas souhaitable. L'idée que tous les fonctionnaires de l'État doivent être formés dans une même école et dans un même moule, est une idée totalement incompatible avec l'organisation d’une société ouverte sur le monde.

Quatre des six derniers présidents de la République français sortent de l’E.N.A. (et encore, sur les deux présidents n’ayant pas fait l’ENA, il y a François Mitterrand qui a terminé ses études avant la création de l’Ecole. Sur les 17 derniers premiers ministres, 8 sortent de l’ENA. Où est alors la démocratie si, on sait à l’avance, que le « premier des Français » ne peut sortir que d’une classe spécifique, d’une promotion particulière de l’ENA ? Sans compter que les carrières publiques et politiques sont assurées pour les « copains » de cette promotion (l’exemple le plus évident étant la promotion Voltaire).

Concernant la magistrature, il n’y a pas meilleure démonstrati0n que celle de Maitre Éric Dupont-Moretti (« Le dictionnaire de ma vie », Kero) : « Comment peut-on rendre la justice à vingt-cinq ans ? Il faudrait déjà avoir réglé ses comptes personnels, or à cet âge aucun être n’est encore libéré de ses névroses. » Tout magistrat doit, au préalable être avocat, avoir connu la compassion et s’imprégner de la culture du doute.

Dans le monde professionnel privé, on n’imagine pas confier la direction d’une équipe, d’un service, d’une agence à un cadre avant d’avoir fait ses preuves et ce quel que soit son niveau d’étude. Parfois même à l’excès lorsqu’on demande à un candidat de 25 ans d’avoir bac + 4 et 10 ans d’expérience professionnelle. Dans la privé comme dans le public, chacun doit obtenir ses galons en ayant fait ses preuves sur le terrain, après une avoir accompli sa Cursus Honorum
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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police