Gilets Jaunes : « Juste une illusion »
Le Gouvernement et la représentation nationale, les médias, les réseaux sociaux, la population dans son ensemble ont été victimes d’un « fake ».
Pourquoi un « fake » ?
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Au pic de la mobilisation, on a compté 300.000 « gilets
jaunes ».
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Lors des premières manifestations, à peine une
dizaine de milliers de gilets jaunes était dans la rue en région parisienne et
le double en province. Ces chiffres seraient, en temps normal, considérés comme
ridicules pour une population en âge de voter de plus de 40 millions d’électeurs.
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Des blocages dans toute la France, jusqu’à 1000 ronds-points
bloqués les premiers jours. Il y a plus de 45.000 ronds-points dans notre pays !
On est loin de la paralysie.
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Quant au soi-disant soutien de la population :
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Interrogez autour de vous le nombre de personnes
qui sont descendus dans la rue au nom de ce mouvement (je ne compte pas les « gilets
jaunes de salon »).
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80% de la population soutient, selon certains
sondages, les revendications des « gilets jaunes », mais qui
répondrait non à des questions du type : « voulez-vous que tout le monde
mange à sa faim ? », « souhaitez-vous payer moins de taxes ? »,
« demandez-vous une hausse de votre pouvoir d’achat ? ».
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Les « gilets jaunes » constatent le
soutien de la population lors de leur passage aux points d’occupation (ou de
blocage) : mais combien d’entre nous avons nous mis (ou avons recommandé à
notre épouse, nos enfants…) notre gilet jaune sur le tableau de bord pour
passer ces points sans difficultés ? combien d’entre nous avons klaxonner
lors de nos passages aux péages tout simplement parce que le mouvement nous
permettait de ne pas payer ?
Que nous a montré ce « faux mouvement » ?
D’abord que plus que jamais, la système républicain est en cause :
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Parce que les « élites » sont hors sol,
technocratiques (issus des mêmes écoles – ENA, ou des mêmes filières –
inspection des finances) et parisiens (centralisation des décisions).
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Parce que notre démocratie représentative n’est
plus adaptée à notre société, au point où les députés élus il y a dix-huit mois
ne sont déjà plus représentatif. Les « gilets jaunes » en font la
terrible expérience dans la désignation de leurs porte-paroles.
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Parce que le « nouveau monde » promis
par le président Macron est un leurre et que nos dirigeants n’ont jamais donné
de réponse aux millions d’abstentionnistes de ces quarante dernières années.
Ensuite, l’absence d’une politique des territoires et d’une
vision d’un véritable aménagement cohérente sur long terme se payent
aujourd’hui :
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Les politiques de la ville se sont contentées d’abreuver
les banlieues des grandes villes de la métropole (plus de 100 milliards en 40
ans),
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Le développement des villes moyennes de province,
les territoires ruraux et les régions outre-mer ont été complètement oubliés.
Enfin, le coût du travail n’est jamais abordé ni du côté
charges sociales, ni du côté revenus nets.
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Du côté salarial, les entreprises françaises
croulent sous les charges au point qu’un salaire coûte à l’employeur près du
double de ce que reçoit le salarié.
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Du côté salarié, le revenu net perçu ne permet
plus de faire face, pour une partie de la population de vivre, pour une grande
partie de vivre dignement, et pour l’essentiel d’avoir un niveau de vie
supérieur à celui de leurs parents (ce qui est le minimum de l’ascenseur social).
Les conséquences à la suite de ce mouvement ?
Alors que la France a besoin de s’unir, de se réunir, le
mouvement des « gilets jaunes » participe à cette séparation des
Français. L’échec du mouvement est prévisible comme le marque de fiasco des rencontres
avec le premier ministre. Mais il est à craindre que les « gilets jaunes »
déçus (une fois de plus), ne voient dans cet échec qu’un « complot » de
plus.
Mais le fiasco n’est pas que celui des « gilets jaunes ».
D’une part, il est celui d’un gouvernement et de son premier
ministre qui ont donné un écho à un mouvement quasi-inexistant. On s’interroge
sur les réelles intentions d’Edouard Philippe (diversion ? inconsistance ?
incompétence ?) ou alors sur le niveau d’information à sa disposition
(quelle évaluation de la dangerosité du mouvement a été faite par les services de
la sécurité du territoire ?). En tout cas, ce mouvement n’a pas eu l’air d’impressionner
le président de la République qui n’a rien changé dans son agenda.
D’autre part, le monde politique doit se réformer en
profondeur : répondre aux difficultés des strates sociales les plus
vulnérables de notre pays, favoriser la liberté d’entreprendre, penser la
démocratie française dans sa représentativité, mettre en place une politique d’aménagement
du territoire, réaliser (enfin) une réelle décentralisation des pouvoirs et des
moyens au niveau régional.
Merci d’avoir pris le temps pour cette lecture.
Toutes vos réflexions sont les bienvenues et nourrissent la
mienne.
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