France Insoumise, de l'ambulance au corbillard

C’est incroyable, ce qui est en train de se passer chez LFI. Il y a une sorte de coalition de gens dont le QI est inversement proportionnel à la volonté de nuisance – et à la capacité de faire du bruit sur les réseaux – qui a repris les affaires en main d’une façon tout à fait fascinante. L’université d’été de LFI, qui se tient ces jours-ci, est commentée presque en temps réel par un mélange d’obsédés de l’islamophobie qui calomnient et salissent à peu près tout ce qui n’est pas d’accord avec eux, de néo-babos qui réclament la retraite à cinquante ans et la fin du nucléaire, de libertaires absolument consternants qui veulent lancer un processus constituant (pitié les gars, reposez cette Constitution, tout doucement…voilà, comme ça).

Cette reprise en main est spectaculaire. Mélenchon a choisi de ne pas y aller, et je le comprends. Je le plains sincèrement. Je crois qu’au vu de la teneur des débats, il se serait fait traiter de vieux mâle colonialiste au bout de deux heures de présence, et éventuellement cracher dessus par un militant L214 pour carnisme aggravé. Le pauvre Jean-Luc était prévenu : jouer à l’apprenti sorcier avec des imbéciles arrivistes, sans la moindre structure intellectuelle, croire qu’on va en faire un bélier pour défoncer la porte, c’est toujours une mauvaise idée. Croire à l’alliance entre amoureux de la France et ceux qui la détestent, c’est une erreur logique élémentaire. Croire que les Gilets jaunes sont les équivalents ruraux des « quartiers populaires », dont ils n’attendraient qu’une chose, la convergence, c’est prendre ses désirs pour des réalités.

Mélenchon s’est fait manger par sa créature : la stratégie du pot-pourri, populiste le lundi, rassembleur de la gauche le mardi, gaullien le mercredi, etc. Mot d’ordre : « le peuple, ce n’est qu’une construction sociale ». Histoire ? Non, trop clivant. Identité ? Pareil. République ? Pareil. Pas de vagues : juste la masse informe et brute des citoyens. Ça doit être vrai : Chantal Mouffe l’a écrit dans un livre. Une impasse absolue sur ce qu’est un programme, ce que sont des propositions. Tout ça est has been, vous comprenez : l’avenir, ce sont les « articulations de luttes » (par exemple : véganisme et Gilets jaunes), les « signifiants vides » (par exemple : l’écologie). Mais bien sûr.

C’est une descente aux enfers. Quand je repense à la campagne de 2017 et à la ferveur qu’il y avait, j’ai mal pour lui, et là aussi je le dis sincèrement. Au milieu de tout ce bordel surnagent Quatennens, qui tente de faire vivre la ligne « républicaine » – avec Bouhafs, Coquerel, Autain, Brakni (rires enregistrés) – et Ruffin qui propose… une alliance avec Jadot, difficile à pardonner. Et pourtant, ces deux-là sont loin de m’être antipathiques.

Voilà ce qu’est devenu ce mouvement : une bouillie, un non-sens politique absolu. Ce n’est plus qu’une kermesse de plaisantins se croyant dotés d’une mission de conquête sociale. Ils refont le monde entre deux hot-dogs, entre manifs antifascistes et apéros citoyens en non-mixité. Ils se croient avant-garde éclairée, alors qu’ils sont devenus le concentré de ce que l’individualisme vide occidental produit de plus consternant. Aucun économiste de bon niveau ne vient plus s’y afficher. Aucun intellectuel potable. Seul Ardisson est là, sans doute pour le plaisir de pimenter ses vacances avec un safari parmi les punks à chien. Quelle pitié, vraiment. Et là-dedans, on trouve François Boulo, dont on se demande ce qu’il peut espérer d’une bande d’incapables pareils. Boulo qui se fait traiter, en prime, de fasciste – oui, oui, de fasciste, François Boulo.

Désolé pour ce concentré de mauvaise humeur, que je mets sur le compte de mon désœuvrement dans le train. Et aussi, un peu, sur la honte que je commence à éprouver en songeant au bulletin que j’ai mis dans l’urne, ce 23 avril 2017.
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