Nuit du 5 au 6 août 1840 : La tentative de soulèvement de Louis-Napoléon Bonaparte
Le 6 août 1840, à 8h30 du matin, le sous-préfet de Boulogne-sur-Mer adresse au ministre de l'Intérieur une dépêche télégraphique : "Louis Bonaparte vient de faire une tentative sur Boulogne. Il est poursuivi et déjà plusieurs des siens sont arrêtés."
A 9h45, il lui en envoie une autre : "Louis Bonaparte est arrêté. Il vient d'être transféré au château, où il sera bien gardé. La conduite de la population, de la garde nationale et de la troupe de ligne a été admirable."
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Lors de son procès devant la Cour des pairs, le prince déclare : « Je représente devant vous un principe, une cause, une défaite. Le principe, c'est la souveraineté du peuple ; la cause, celle de l'Empire ; la défaite, Waterloo. Le principe, vous l'avez reconnu ; la cause, vous l'avez servie ; la défaite, vous voulez la venger. […] Représentant d'une cause politique, je ne puis accepter comme juge de mes volontés et de mes actes, une juridiction politique. […] Dans la lutte qui s'ouvre, il n'y a qu'un vainqueur et un vaincu. Si vous êtes les hommes du vainqueur, je n'ai pas de justice à attendre de vous, et je ne veux pas de votre générosité. »
Il est condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité dans la forteresse de Ham, d’où il écrit « De l’extinction du paupérisme ». Il s’en échappe après six ans de détention.
Il retourne à Londres, jusqu’à la révolution de 1848 qui lui permet de devenir le premier président de la république française, le 10 décembre 1848.
La conjuration de Boulogne-sur-Mer fait suite à un premier essai, à Strasbourg, le 30 octobre 1836. Louis-Napoléon espérait soulever la garnison et marcher sur Paris pour renverser la monarchie de Juillet. C’est un échec immédiat, le prince et ses complices sont arrêtés. A la demande de la reine Hortense, mère de Louis-Napoléon, le roi Louis-Philippe convainc le gouvernement de laisser partir le prince pour les États-Unis, où il est débarqué le 30 mars 1837. Pendant ce temps, ses complices sont jugés devant la cour d’assises de Strasbourg et acquittés par le jury, le 18 janvier 1837, sous les acclamations du public. Si cette tentative est un échec, elle lui aura toutefois permis de se faire connaître en France et d’être associé à son oncle dans l’imagerie bonapartiste.
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