Hannah Arendt


Le propre des auteurs classiques, dit-on parfois, c’est que tout le monde les connaît, que tout le monde les cite mais que… personne ne les lit.



Philosophe allemande, l'apport majeur de Hannah Arendt est sa réflexion sur la modernité, c'est-à-dire la rupture du fil de la tradition, exposé dans La Crise de la culture. Il s'agit de penser le politique, c'est-à-dire le monde qui existe entre les hommes et sa raison d'être dans le monde contemporain, où il est plus que jamais nécessaire. 

Ne pouvant rester insensible au monde de son époque, Arendt s'intéressera au totalitarisme et en fera une analyse qui continue à faire autorité, à côté de celle, différente et plus descriptive, de Raymond Aron. On lui doit le concept de « banalité du mal » (Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, 1963) : Adolf Eichmann, criminel de guerre nazi, loin d'être un monstre sanguinaire, n'est qu'un petit fonctionnaire banal, soumis à l'autorité, qui croit accomplir son devoir, et ne se pose pas de question morale. Il ne s'agit pas, pour Hannah Arendt, de minimiser les crimes commis, mais de dresser un constat : dans un régime totalitaire, le mal est protégé par la loi et par un système étatique que des individus servent avec conviction et sans aucun esprit critique.

Source: Wikibéral

Comment, selon Hannah Arendt, les Grecs ont-ils inventé la liberté ?




Qu'est-ce que la politique ?
La philosophie et la théologie parlent de l'homme, de l'homme en général. Qu'il y ait un seul homme, ou deux hommes, ou des milliers, ce qu'elles affirment de l'homme reste valide. Il en va de même des approches scientifiques de l'homme : en biologie et en psychologie, on étudie l'homme, de même qu'en zoologie, il n'y a que le lion ou le singe. Il en va autrement en politique. La politique repose sur la multiplicité et la pluralité des hommes. Elle traite de la communauté et de la réciprocité d'êtres différents. En apparence, elle ne parvient jamais à la profondeur de la philosophie et de la théologie. Et pourtant, la politique, cet espace intermédiaire où se joue la liberté, où agissent les hommes libres, peut devenir le lieu même de la profondeur humaine.
Les Origines du totalitarisme
Hannah Arendt est devenue un auteur " classique " de la pensée politique et philosophique du XXe comme du XXIe siècle. Mais son œuvre a beaucoup souffert de sa publication en langue française.
Les Origines du totalitarisme, qui se compose de trois parties : L'Antisémitisme, L'Impérialisme et Le Totalitarisme, à l'origine en un seul volume, a fait l'objet en France d'une publication en trois volumes séparés, chez trois éditeurs différents, avec intervention de cinq traducteurs différents. Une révision générale s'imposait donc, afin de rétablir la cohérence de l'œuvre. Elle a été effectuée à partir de la dernière édition en langue anglaise revue et corrigée par Hannah Arendt.
Ce volume rassemble Les Origines du totalitarisme et Eichmann à Jérusalem. Chaque œuvre est suivie et complétée par un dossier (textes complémentaires, correspondance, dossier critique). Les notes et la bibliographie ont également été entièrement revues et mises à jour. L'ouvrage est complété en particulier par un " Vie et œuvre " très illustré et un index des noms propres.
Condition de l'homme moderne
Notre siècle a totalement transformé le statut de l'homme ; celui-ci est désormais un membre d'un ensemble qui le dépasse, et dont il ne peut s'échapper. Il vit dans un monde où la technique prend de plus en plus d'importance, et où le politique s'impose sans possibilité d'écart ou de fuite. Ce monde est également celui des pires violences, de la barbarie généralisée. Hannah Arendt commence ici sa réflexion sur l'originalité radicale de notre époque. Elle pose les bases d'une réflexion qui permettra, peut-être, de se donner les moyens d'éviter les dérapages vers la violence aveugle, en comprenant en profondeur la dimension de " l'homme moderne ". Un nouvel humanisme ?
Du mensonge à la violence
Hannah Arendt propose une réflexion générale sur le politique, à travers ses concepts fondamentaux. Elle étudie le rôle du mensonge et des techniques d'intoxication, et la manière de les combattre. Elle développe sa réflexion sur la notion de violence, sur les relations entre une structure étatique et les formes de contestation qui peuvent s'y opposer : la désobéissance civile, dont elle montre le développement aux États-Unis, et son importance à côté des voies classiques de recours et de contestation ; la violence des révoltes, dans les pays gouvernés par un régime totalitaire où se développe la bureaucratie.
Quatre textes majeurs, proposant des analyses qui s'appuient aussi bien sur la tradition philosophique que sur l'actualité de notre temps – y voisinent Platon et un rapport du Pentagone –, enracinent ainsi une réflexion brillante dans le terrain des préoccupations contemporaines.

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