Guillaume Jeanson : « Le problème des banlieues n’est pas économique mais culturel »
Guillaume JEANSON.- Pour déterminer le type d’actions à mener, il faut au préalable trouver le courage, comme disait Péguy, de «voir ce que l’on voit». Ce qui implique, d’abord, de replacer ces phénomènes dans un temps long. Ce week-end s’inscrit dans la continuité de ces dernières semaines, où, à Étampes, Champigny-sur-Marne, Emerainville, les Mureaux, Béziers dans le quartier de la Devèze et ailleurs, les affrontements contre les forces de l’ordre se sont multipliés. Il faut ensuite déterminer précisément qui sont les cibles. La haine anti-policiers n’est, en effet, pas seule en cause ici. Il suffit pour s’en convaincre de relever l’accroissement d’agressions perpétrées également sur les pompiers et autres symboles de la République. Les chiffres des dépôts de plaintes du mois de septembre témoignent déjà d’une augmentation par rapport à 2018 et les dégradations vont désormais bien au-delà des caillassages de voitures sérigraphiées «police». Ici, on brûle une école. Là-bas, un cirque. Pourquoi? Certaines voix autochtones osent: «Parce qu’on n’a pas de plages islamiques!».
Lire la suite de l'entretien