Loi bioéthique : « Et si c’était la fin d’un monde… »

La loi de bioéthique 2019, qui prévoit notamment l'extension de la PMA aux couples homosexuels, est un enjeu politique pour le gouvernement. Il faut éviter l'explosion produite par la loi ouvrant le mariage pour tous en 2012-2013.
Loup Besmond de Senneville, journaliste à La Croix, nous livre ici les fruits d'une enquête qui dépeint la méthode d'Emmanuel Macron, sensée déminer ce sujet ultra-sensible... Car en coulisse, le chef de l'État s'est personnellement impliqué, organisant des dîners discrets auxquels il a convié les protagonistes de tous bords. Plus encore, il est lui-même l'instigateur de nombreux aspects de cette proposition de loi, inspiré par quelques intellectuels très proches de lui.
Que peut changer cette loi ? Quels en sont les enjeux ? Le philosophe Martin Steffens donne des clés pour comprendre, vivre et dépasser les débats existants. Comment les chrétiens peuvent-ils se situer face à ces évolutions ?
Cet ouvrage unique déplace la question. Et si le combat relevait, plutôt que d'un débat éthique et théorique, d'un véritable défi spirituel?



Loup Besmond de Senneville a publié le 2 octobre, avec le philosophe Martin Steffens, chez Bayard, Et si c’était la fin d’un monde. Dans la première partie du livre, le journaliste nous plonge dans les coulisses de l’élaboration du projet de loi bioéthique. La seconde partie est un dialogue avec Martin Steffens sur les enjeux philosophiques posés par ce texte actuellement en débat au Parlement.



La rédaction : Parlons du titre Et si c’était la fin d’un monde…. Ça pourrait être une question et pourtant, vous avez choisi des points de suspension. Pourquoi ?
Loup Besmond de Senneville : L’idée du livre est de répondre aux interrogations d’un certain nombre de gens persuadés qu’on est en train de changer d’époque ou de vivre une « révolution ». Ce dernier terme a même été employé par la garde des Sceaux Nicole Belloubet pour évoquer les changements induits par le texte en matière de filiation.
Selon le point de vue, il s’agit d’une crainte ou d’un espoir. Un espoir, par exemple, pour les partisans de l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) d’un côté, et de l’autre, une crainte de perdre tous ses repères, y compris philosophiques, anthropologiques. Le titre fait référence à ce tiraillement. L’espoir et la crainte.
La rédaction : Pensez-vous que le texte constitue un changement de paradigme ?
Loup Besmond de Senneville : On tourne une page. La version actuelle du texte contient un certain nombre de changements assez profonds, de l’extension de la PMA sans critère pathologique, à la recherche sur embryon, totalement interdite en 1994 et ici en partie libéralisée sur les cellules souches, en passant par la levée de l’anonymat aussi…
La rédaction : La première partie, sur 150 pages environ, est conçue comme un feuilleton politique très bien documenté. Vous racontez, comme si le lecteur y était, la façon dont le texte s’est construit, étape par étape…
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