La Nouvelle-Calédonie dans la France · Enjeux géopolitiques du référendum du 12 décembre - Par Laurent Amelot, Hugues Eudeline et Jean-Sylvestre Mongrenier

Le 12 décembre prochain, les néo-calédoniens sont appelés à s’exprimer par référendum sur l’avenir du « Caillou », dans ou hors de la France. Cette échéance n’intéresse guère la métropole. Ses enjeux sont pourtant majeurs pour notre pays, sa place dans l’espace Indopacifique et son rang dans le monde. L’Institut Thomas More propose une analyse complète de ces enjeux. Géoéconomiques d’abord, avec Laurent Amelot, à travers la question du nickel, des nodules polymétalliques et de l’avenir industriel de l’île. Géopolitiques ensuite, avec Hugues Eudeline, le rappel des ambitions chinoises et de l’importance de la Nouvelle-Calédonie dans l’équilibre des forces dans la région, attestée par l’histoire. Géostratégiques enfin, avec Jean-Sylvestre Mongrenier, et l’atout que constitue le « Caillou » dans le « grand jeu » indopacifique et mondial.


Malgré la volonté affichée à Paris de dépasser la crise diplomatique provoquée par la perte du marché sur les « sous-marins australiens », en septembre dernier, la question reste sensible et, avec elle, l’hypothèse d’une impéritie politique française. Rappelons que les enjeux de ce contrat n’étaient pas exclusivement militaro-industriels : le partenariat négocié entre Paris et Canberra constituait l’un des piliers d’une politique plus large dans le vaste ensemble Indopacifique.

Indépendamment de la manière humiliante et inamicale dont le pacte AUKUS a été concocté – une triple-alliance régionale qui renforce les liens entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni –, l’inconséquence du gouvernement français en Nouvelle-Calédonie a probablement influé sur la décision prise à Canberra de négocier un accord plus ambitieux avec des tiers. Outre la conception et la production de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire, le pacte AUKUS comprend en effet des garanties de sécurité ainsi qu’une alliance dans le domaine des nouvelles technologies. Quel rapport avec la Nouvelle-Calédonie ?

Nous en sommes à l’organisation d’un troisième référendum en trois ans, possibilité ouverte par les accords de Nouméa (1988), sans être pour autant obligatoire. Lors des deux premiers referenda, les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020, le « non » à l’indépendance l’a emporté, mais la dynamique indépendantiste s’est amplifiée (le « non » est passé de 56,7% à 53,26% des voix). Et, dans ce contexte incertain que les effets locaux de la pandémie aggravent, le gouvernement français se présente comme une instance neutre ou presque, comme si le résultat lui était indifférent. C’est donc avec scepticisme que les décisionnaires australiens regardent le processus, redoutant un départ de la France, hypothétiquement suivi par l’arrivée des Chinois.

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