Le G7 ou la fin de l’universalisme - Par Jean-Baptiste Noé

La réunion du G7 à Hiroshima a démontré une nouvelle fois la fin de l’universalisme et l’isolement de l’Occident qui parvient de moins en moins à parler aux autres pays. Alors que le reste du monde se reconfigure, cette réunion du clan des 7 manifeste une rétractation occidentale.


Créé en 1974 à la suite du premier choc pétrolier, le G5 (États-Unis, France, Royaume-Uni, RFA, Japon) regroupe les principales économies du monde libéral. Une façon de se retrouver face à l’URSS et ses satellites, dans un club d’Occident, entre chefs d’État, pour parler de sujets économiques et politiques. Les premières réunions ont lieu dans la bibliothèque de la Maison-Blanche, ce qui montre bien qui est la puissance invitante et qui sont les invités.

Valéry Giscard d’Estaing innove en 1976 en organisant cette réunion au château de Rambouillet, en y conviant l’Italie et en instituant une présidence tournante. Puis le Canada rejoint le groupe pour ce qui se présente comme les 7 pays les plus développés de la planète. La disparition de l’URSS modifie la donne. La nouvelle Russie est conviée aux réunions dès 1994 puis officiellement intégrée en 1997. Ce qui témoigne d’une volonté réelle de l’intégrer aux puissances mondiales et de ne pas la laisser à la marge. On trouve encore des photos d’un autre temps montrant Chirac, Schroeder et Poutine, verre de bière à la main, riants de bon cœur. Nous sommes désormais loin de cela. Dans les années 2000, les réunions sont émaillées de nombreuses violences perpétrées par des mouvements anti-mondialisation. À Gênes, en 2001, les émeutes aboutissent à de multiples destructions et au décès d’un manifestant. Le mouvement antimondialiste est à son apogée, il organise des contre sommets, notamment à Porto Allegre au Brésil, accueilli par Lula, alors idole de la gauche européenne. Le fait qu’il y ait de telles oppositions démontre que ces réunions intéressaient, ce n’est plus le cas aujourd’hui : qui se préoccupe de ce qui a pu se dire à Hiroshima ou même lors des précédentes réunions ? C’est que depuis l’éviction de la Russie en 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée, et surtout à la montée en puissance de l’Inde et de la Chine, le G7 n’est plus le club de ceux qui peuvent dominer la planète.

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