15 milliards d'euros dilapidés en plus de 20 ans : la filière éolienne n’a pas réussi à convaincre de sa pérennité et de sa rentabilité - Par Fabien Bouglé
15 milliards d’euros de pertes : la filière éolienne explose !
Il y a 4 mois, nous prédisions la prochaine déflagration de la filière éolienne mondiale, les 4 principaux fabricants d’éoliennes européens et américains connaissant alors des difficultés structurelles systémiques insolubles. Cette alerte faisait suite à la chute boursière de Siemens Energy, qui, après un avertissement sur résultat le 22 juin 2023, avait connu le lendemain une chute en bourse de 37%, soit une perte de capitalisation de 7 milliards d’euros en une seule journée.
Depuis lors la situation financière des 4 principaux fabricants occidentaux d’éoliennes – Nordex, Siemens Energy, Vestas et General Electric – n’a fait que s’aggraver, avec chaque semaine des annonces terribles de résultats en perte ou des problèmes de chaîne d’approvisionnement dans un contexte d’augmentation des taux d’intérêt qui perturbe très fortement la rentabilité dans son ensemble de la filière éolienne mondiale. Pour couronner le tout, celle-ci est fortement concurrencée par la filière éolienne chinoise, qui attend patiemment son heure, comme cela a été fait dans le secteur des panneaux solaires que la Chine avait ces dernières années totalement reprises en main.
Mais à l’heure d’annoncer ces pertes records pour 2023, Siemens Energy devait à nouveau alerter, le 26 octobre 2023, les investisseurs que l’entreprise allemande était dans la nécessité de demander le soutien de l’État, afin qu’il puisse garantir à hauteur de 16 milliards d’euros les lignes de crédit nécessaire pour lutter contre ses énormes difficultés financières. L’entreprise devait connaitre en 2023 des pertes financières évaluées à 4,5 milliards d’euros. Ce jour-là, l’action devait dévisser à nouveau de 35%, soit une perte de valeur de 3 milliards. Le cours de bourse du fabricant d’éoliennes allemandes est donc passé, depuis janvier 2021, de 33 à 7 euros en octobre 2023, soit une perte de valeur de 80%.
15 milliards d’euros de pertes : la filière éolienne explose ! - Article de blog - 03-11-2023 - Énergie - Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.
Atlantico : Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques jours le lancement d'un énorme appel d'offres en 2025 pour l'installation de parcs éoliens en mer d'ici 2035 pour produire l'équivalent de 10 gigawatts. Vous critiquez sur X cette décision. Vous dîtes notamment que les éoliennes en mer sont un échec retentissant. Pourquoi ?
Fabien Bouglé : Tout d’abord, il est essentiel de rappeler que ce qui justifie l’implantation d’éoliennes est la lutte contre le réchauffement climatique. Et sur ce point leur installation en France en mer comme sur terre n’a absolument aucun intérêt dans la mesure où le mix électrique français est quasiment intégralement décarboné. La France est même un des meilleurs élèves dans le monde sur le sujet grâce à son parc nucléaire et ses barrages. Dernier de la classe en Europe, l’Allemagne, qui a le record d’éoliennes, a émis les 12 derniers mois par son mix éolien/charbon 8 fois plus de gaz à effet de serre que la France. Faut-il comprendre que la France doit installer des éoliennes inutiles pour compenser les fortes émissions des centrales au charbon allemandes ?
Concernant les éoliennes en mer, l’organisation professionnelle Wind Europe nous annoncé que les éoliennes en Europe n’avaient produit que 36% de leur capacité maximale de production et vous avez des représentants de la filière éolienne qui osent encore dire aux français que les éoliennes tournent 90% du temps ! La production des 80 premières éoliennes en mer installées en France au large de la Bauleaura produira en 2023 environ 36% de sa capacité de production et encore de manière intermittente. Les récents épisodes de froids ont été accompagné d’une baisse de production voire d’une absence de production tout court de cette centrale éolienne en mer.
Mais pourquoi multiplier les parcs d’éoliennes en mer alors que leur échec est d’ores et déjà retentissant ?
Atlantico : Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques jours le lancement d'un énorme appel d'offres en 2025 pour l'installation de parcs éoliens en mer d'ici 2035 pour produire l'équivalent de 10 gigawatts. Vous critiquez sur X cette décision. Vous dîtes notamment que les éoliennes en mer sont un échec retentissant. Pourquoi ?
Fabien Bouglé : Tout d’abord, il est essentiel de rappeler que ce qui justifie l’implantation d’éoliennes est la lutte contre le réchauffement climatique. Et sur ce point leur installation en France en mer comme sur terre n’a absolument aucun intérêt dans la mesure où le mix électrique français est quasiment intégralement décarboné. La France est même un des meilleurs élèves dans le monde sur le sujet grâce à son parc nucléaire et ses barrages. Dernier de la classe en Europe, l’Allemagne, qui a le record d’éoliennes, a émis les 12 derniers mois par son mix éolien/charbon 8 fois plus de gaz à effet de serre que la France. Faut-il comprendre que la France doit installer des éoliennes inutiles pour compenser les fortes émissions des centrales au charbon allemandes ?
Concernant les éoliennes en mer, l’organisation professionnelle Wind Europe nous annoncé que les éoliennes en Europe n’avaient produit que 36% de leur capacité maximale de production et vous avez des représentants de la filière éolienne qui osent encore dire aux français que les éoliennes tournent 90% du temps ! La production des 80 premières éoliennes en mer installées en France au large de la Bauleaura produira en 2023 environ 36% de sa capacité de production et encore de manière intermittente. Les récents épisodes de froids ont été accompagné d’une baisse de production voire d’une absence de production tout court de cette centrale éolienne en mer.