L’État-Providence, est-ce le vol et si oui, qui en bénéficie ? - Par Michel Monier

Michel Monier critique l’État-Providence en le qualifiant de « vol », en s’appuyant sur des idées de Proudhon et de penseurs libéraux. L’auteur, met en avant l’importance de l’économie dans la redistribution des richesses et appelle à recentrer l’État sur ses missions régaliennes tout en redonnant à l’économie sa place centrale.

Michel Monier, est membre du Cercle de recherche et d’analyse de la protection sociale, et ancien DGA de l’Unedic.

En se lamentant sur la crise de l’État-Providence on se trompe de débat, en dénonçant la « panne de l’ascenseur social », on se trompe de débat !

La panne qu’il faut dénoncer est celle de l’Économie. (...)

Le Politique s’est toujours méfié de l’Économie. (...).

Proudhon avait raison, nous nous sommes trompés de révolution (de révolutions au pluriel) elle devait être d’abord économique, elle a été politique et l’école libérale n’a pas vu que la défense de la propriété faisait conforter l’intervention publique. (...)

Ce qui est glorieux c’est le progrès économique qui a permis le progrès social. (...)

L’État-Providence, en captant plus de la moitié de la richesse créée s’est fait voleur, voleur au grand cœur.

Le libéralisme classique hérité des Sentiments moraux d’Adam Smith, le libéralisme orthodoxe, celui de l’équilibre des dépenses et des recettes publiques, ont cédé devant l’interventionnisme débridé de l’État.

L’État-Providence, est-ce le vol ? - Revue Politique et Parlementaire

L’État-Providence c’est le vol, mais un vol en réunion dont nous sommes tous, plus ou moins, receleurs. Á qui profite ce vol en bande organisée ? C’était la conclusion d’une précédente tribune[1]. Tentons de voir maintenant quels sont ceux qui en bénéficient effectivement du « pognon de dingue ».

Si l’État dépense sans compter, d’autres comptent pour lui. (...)

Il faut ignorer aussi ceux pour lesquels le « prendre aux riches » résume à la fois la vision (!) économique et la solution (!) à la question sociale. (...)

Il n’y en a plus assez parce que le Politique prime sur l’Économie, il n’y en a plus assez parce que les politiques publiques, économiques et sociales, on trop entravé l’Économie. (...)

L’État-Providence, est-ce le vol ? Qui en bénéficie ? (2) - Revue Politique et Parlementaire