Michel Aubouin : «Le retour de la politique de la ville dans les “quartiers prioritaires”, un remède pire que le mal»

Alors que l’endettement de l’État atteint une ampleur inégalée, l’ancien préfet Michel Aubouin s’interroge sur le bien-fondé de la politique de la ville dans un texte détaillé dans lequel il met en lumière les errements de cet «étrange objet politico-administratif» qui, loin de régler les problèmes dont souffrent réellement les habitants des quartiers concernés, les aggrave.

Ancien préfet et inspecteur général de l’administration, Michel Aubouin a exercé de 2009 à 2013 les fonctions de directeur du ministère de l’Intérieur en charge de l’intégration des étrangers et des naturalisations. Il a notamment publié « 40 ans dans les cités » (Les Presses de la cité, 2019) et « Le Défi d’être français » (Les Presses de la cité, 2023).

La France, inquiète de l’ampleur de sa dette, s’interroge sur le bien-fondé des politiques initiées par l’État. Les moyens qu’on leur consacre produisent-ils les effets escomptés ? Leur objet est-il conforme aux attentes de la population ? L’intérêt supérieur auquel elles se rapportent a-t-il été correctement circonscrit ? La politique de la ville, qui retrouve une actualité par la création d’un ministère dédié, n’échappe pas à ces interrogations. Ses crédits d’intervention - qui financent des associations et des collectivités locales - dépassent le demi-milliard d’euros.

Elle mobilise des bureaux « parisiens » et, sur le terrain, des administrations locales animées par des préfets « à l’égalité des chances » et des sous-préfets « ville ». Son objet, pourtant, ne se déduit pas de son titre. Quelle est cette « ville », dont elle promeut la politique ? Personne ne sait le dire.

Michel Aubouin : «Le retour de la politique de la ville dans les “quartiers prioritaires”, un remède pire que le mal».

La politique de la ville, faute de mieux, se définit par ses bénéficiaires, qu’elle nomme « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV)

La politique de la ville est ainsi devenue un objet politico-administratif étrange, qui a fini par générer un important écosystème, formé d’administrations et d’associations financées par l’argent public, et un argument politique pour les défenseurs des quartiers dits « populaires »

"Combien sont-ils, ces jeunes que l’on voit assis, la journée durant, à l’entrée des quartiers comme les gardiens d’une ville close ? Sans doute entre 200 000 et 300 000. Près de 20.000 élèves seraient exclus définitivement chaque année de leur établissement"

Si la politique de la ville devait subsister, ce seul objectif serait suffisant pour absorber tous ses crédits
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