L’hypocrisie climatique et énergétique du "monde riche" - Par Aymeric Belaud

Le monde entier traverse une crise énergétique majeure. La réponse du monde développé à cette problématique a mis en évidence son attitude hypocrite à l’égard des énergies fossiles. C’est cette hypocrisie verte que le climatologue Bjorn Lomborg dénonce dans un article du Wall Street Journal. Les pays riches recommandent en effet aux pays en développement d’utiliser les énergies renouvelables. Le mois dernier, le G7 a annoncé qu’il ne financerait plus le développement des combustibles fossiles à l’étranger. Pourtant, l’Europe et les États-Unis supplient les nations arabes d’accroître leur production de pétrole. L’Allemagne rouvre des centrales à charbon pour compenser son choix catastrophique de quitter le nucléaire, et l’Espagne et l’Italie dépensent beaucoup pour la production de gaz en Afrique. Bon nombre de pays européens ont demandé au Botswana d’extraire plus de charbon ; ce pays du sud de l’Afrique va ainsi plus que doubler ses exportations pour satisfaire aux besoins de pays riches.

Une dépendance mondiale aux énergies fossiles

Le monde développé s’est enrichi grâce à l’utilisation généralisée des énergies fossiles, qui alimentent toujours la plupart des économies développées. Les énergies renouvelables (éolien et solaire) ne sont pas fiables et la transition écologique est pour l’instant au point mort, comme l’explique le rapport sur la situation mondiale des énergies renouvelables 2022.

Certains estiment que les énergies renouvelables vont améliorer leur rendement médiocre à l’avenir, et misent notamment sur une augmentation des capacités de stockage des batteries. Or, cette voie ne servira à rien pour Bjorn Lomborg. A l’heure actuelle, les batteries présentes dans le monde peuvent à peine alimenter 75 secondes de la consommation électrique moyenne mondiale nous explique le scientifique danois. Même si l’offre augmente rapidement, d’ici à 2030, les batteries du monde entier couvriront toujours moins de 11 minutes de la consommation électrique mondiale. Chaque hiver en Allemagne, lorsque la production solaire est à son minimum, l’énergie éolienne est quasiment nulle pendant au moins cinq jours, soit plus de 7 000 minutes.

C’est pourquoi les panneaux solaires et les éoliennes, en plus d’engendrer de nombreux désagréments et d’être un gouffre financier, ne peuvent pas fournir la majeure partie de l’énergie nécessaire à l’industrialisation des pays pauvres. Les usines ne peuvent pas s’arrêter et redémarrer au grès du vent, la production d’acier et d’engrais dépend du charbon et du gaz, et la plupart des énergies solaire et éolienne ne peuvent tout simplement pas fournir l’énergie nécessaire pour faire fonctionner les pompes à eau, les tracteurs et les machines qui sortent les gens de la pauvreté.

Les chiffres de Bjorn Lomborg sont édifiants : les combustibles fossiles fournissent encore plus des trois quarts de l’énergie des pays riches, tandis que l’énergie solaire et éolienne en fournit moins de 3 %. Une personne lambda dans le monde développé utilise chaque jour plus d’énergie produite à partir de combustibles fossiles que toute l’énergie utilisée par 23 Africains pauvres.

On estime que 3,5 milliards de personnes parmi les plus pauvres du monde n’ont pas d’accès fiable à l’électricité. Plutôt que de leur donner accès aux outils qui ont permis aux pays riches de se développer, certains de ces mêmes pays riches demandent allègrement aux pays en développement de renoncer au charbon, au gaz et au pétrole et de passer directement à ce que M. Lomborg surnomme péjorativement le « nirvana vert » des panneaux solaires et des éoliennes.

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