Vivons-nous en dictature ? Certainement pas.

Dans un discours public diffusé par Radio J ce vendredi [24 janvier], Emmanuel Macron s’est insurgé contre une propension des commentateurs à disqualifier son mandat comme relevant de la dictature :

« Aujourd’hui s’est installée dans notre société – et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables -, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée…
Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez !
La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. »
Le président de la République a raison, nous ne vivons pas en dictature. Pour Carl Schmitt, qui est l’un des rares théoriciens du droit à avoir exploré le sujet, la dictature est classiquement définie comme une invention de la République romaine, une magistrature extraordinaire établie temporairement pour conserver les institutions en cas de péril grave, que ce péril provienne de la guerre ou de l’ordre public.

Pour répondre à une situation extraordinaire, le dictateur est doté de pouvoirs extraordinaires : « Il n’est pas lié par les lois et il est une sorte de roi ayant un pouvoir illimité de vie et de mort. »1. Avec le temps et l’usage, le lien entre République et dictature s’est distendu, et on retient généralement de la dictature l’idée de pouvoir d’un seul, délié des lois ordinaires.
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