Affaire Balkany : Justice ou billard à trois bandes ?
Ainsi, Monsieur Patrick Strzoda directeur de cabinet du
président de la république vient-il de bénéficier
lui aussi d’un classement sans suite de l’enquête préliminaire ouverte à
son sujet à la suite de la saisine du procureur de Paris par le bureau du Sénat
pour faux témoignage lors de son audition sous serment devant la commission
d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Même motif, même absence de
punition, Alexis Kholer et Lionel Lavergne avaient déjà été gratifiés d’une telle
mansuétude avant d’aller intégrer de confortables sinécures. Sans oublier
Ismaël Émelien, curieusement
épargné par la justice qui vient lui aussi d’enfiler une
pantoufle douillette offerte par Bernard Arnault. Ceci était non seulement
prévisible mais inéluctable, non qu’il n’y ait pas eu de charges suffisantes,
mais parce que l’immunité judiciaire des amis d’Emmanuel Macron est désormais
devenue une routine.
Le petit rappel de cette partialité judiciaire systématique,
permet un retour en forme d’autocritique sur l’affaire Balkany. Faute d’avoir
été suffisamment attentif, un certain nombre de choses m’ont échappé. Ne
mesurant pas à quel point le maire de Levallois Perret avait fait l’objet d’un
traitement particulier, je
considérais que la sanction à lui infligée était certes sévère, mais qu’au
regard des infractions jugées et de son comportement bravache, elle était
prévisible. En revanche je tenais le mandat de dépôt à la barre prononcé sur
réquisitions conformes du PNF, pour une mesure vexatoire et inutile.
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