Michel Erman : “Aujourd'hui, c'est comme si nous vivions dans une sorte de servitude volontaire”

Politiquement correct, confort intellectuel et matériel, apathie, nouvelles technologies : autant de maux qui nous font préférer, au goût de la liberté, conformisme et soumission, déplore Michel Erman. Entretien.


Serions-nous fatigués d'être libres ? Désirons-nous encore la liberté ? Ces questions cruciales sont le fil rouge du nouvel ouvrage de Michel Erman. Le philosophe et écrivain montre comment nous en sommes venus à museler nos pensées, censurer nos propos, endormir notre volonté dans un monde où le politiquement correct et les nouveaux inquisiteurs de la pensée règnent en maîtres. Un ouvrage à consulter pour que le Dom Juan, de Molière, reste étudié à l'école.
Valeurs actuelles. Quelle définition donnez-vous de la liberté ?
Michel Erman.
 Depuis les Lumières et le fameux « sapere aude » (“pense par toi-même”) de Kant, la liberté se définit clairement, dans la culture occidentale, comme “autonomie”. Ce qui signifie implicitement qu'avant d'être une affaire de droits et de devoirs, il s'agit d'une dynamique amenant à se déterminer et à agir en identifiant des désirs afin que le présent soit vu comme un élan vers l'avenir. La liberté est d'abord un sentiment qui met en marche la conscience, une puissance d'agir enracinée en l'homme qui amène à inventer sa vie, à prendre son destin en main. Cependant, la liberté est un sentiment difficile à vivre, un fardeau, disait Sartre. Cela n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui, car tout se passe comme si nous vivions dans une sorte de servitude volontaire. Exercer sa liberté nous plonge dans le flux de la vie et cela demande en bien des circonstances du courage. Il y a bel et bien un courage d'être libre qui donne toute sa saveur à la vie.
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