L’autre choc pétrolier qui nous menace : l’explosion des prix du raffinage - Par Philippe Charlez

Les marchés et les médias suivent le prix du baril, et notamment de celui du Brent, pas celui du pétrole raffiné. Pourtant les goulots d’étranglement accumulés sur le raffinage en raison de la conjoncture comme de choix faits depuis 15 ans ont fait bondir la marge entre le brut et raffiné à 55 dollars par baril la semaine passée.


Atlantico : Qu’appelle-t-on marges brutes de raffinage ? Comment interviennent-elles dans le prix des carburants ?

Philippe Charlez :
Tout le monde a déjà entendu parler des marchés du pétrole : le baril à 50$ ou 100$ raisonne dans nos têtes. En revanche, peu d’entre nous connaissent le marché des produits raffinés. Pourtant seuls les raffineurs de pétrole achètent du pétrole brut et sont exposés à son prix. L'économie réelle (particuliers, industriels, collectivités) n’achète que des produits raffinés (fioul, essence, diesel, kérosène) pour nourrir, les chaudières, les voitures, les avions ou l’industrie. Ce sont donc les prix des produits raffinés et non celui du pétrole brut qui comptent pour nous.

Pour en extraire le fioul, l’essence et le diesel, le pétrole brut doit être raffiné. D’un litre de pétrole brut, on extrait environ 46% de carburant mais aussi du fioul domestique, du kérosène pour les avions, du GPL ou encore de l’asphalte et du coke. Tous les composants extraits n’ont pas la même valeur marchande et leur cours respectifs dépendent entre-autre de l’offre et la demande sur leur propre marché. Ainsi les prix de l’essence ou du diésel sont nettement supérieurs à ceux du fioul domestique ou du kérosène.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police