Nicolas Baverez : «L’État de droit, chef-d’œuvre en péril»
Dans sa tribune, Nicolas Baverez alerte sur la fragilité croissante de l’État de droit, fondement de la démocratie et de la liberté politique. Il observe que ce principe est aujourd’hui menacé par la montée des régimes autoritaires et les dérives internes des démocraties.
Aux États-Unis, l’administration Trump incarne une rupture historique : concentration du pouvoir exécutif, marginalisation du Congrès et du judiciaire, politisation de l’armée et des institutions, interventionnisme économique au profit d’intérêts privés, et rejet du droit international.
À l’échelle mondiale, la démocratie recule : seuls 25 pays restent pleinement démocratiques. L’Europe, fondée sur la suprématie du droit, se révèle impuissante face aux empires prédateurs. Baverez critique le « gouvernement des juges » et l’excès normatif de l’Union européenne, qui paralysent la décision publique et nuisent à la croissance, à l’innovation et à la sécurité.
Il appelle à une refondation de l’État de droit, en le réconciliant avec la puissance et la sécurité. S’inspirant de Pascal, il plaide pour une articulation entre justice et force. L’Europe doit assumer sa souveraineté, restaurer l’ordre public et devenir un modèle de capitalisme régulé et de société pacifiée, face aux ambitions impériales de la Chine, de la Russie et de la Turquie.
Nicolas Baverez
«L’État de droit, chef-d’œuvre en péril»
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