«Il y a trente ans, l’affaire des foulards de Creil fut le début de l’offensive islamiste en France»

La laïcité est consubstantielle à la libération des femmes.

Il y a trente ans, en septembre 1989, commençait ce qu’on a appelé «l’affaire des foulards»: trois collégiennes de Creil refusent de retirer leurs voiles au nom du respect de leur religion. Face à la division de l’opinion publique sur la question, les atermoiements des responsables politiques annoncèrent les lâchetés futures face à ce qui se révélera être le début de l’offensive islamiste en France. C’est ainsi que s’est rouvert un débat sur la laïcité que beaucoup considéraient alors comme forclos, dépassé et dérisoire. Lionel Jospin, ministre de l’Éducation nationale à l’époque, adopta une attitude que l’on jugera désinvolte, pusillanime ou coupable, en laissant la décision d’interdire ou d’autoriser le port du voile dans leurs locaux, aux chefs d’établissement. Cela constituait, sciemment ou non, une fin de non-recevoir aux expressions d’inquiétude qui se faisaient jour dans des rangs laïques, au demeurant clairsemés et affaiblis depuis plusieurs décennies de somnolence et l’échec de 1984 sur l’enseignement confessionnel.
En 2004, la loi d’interdiction «des signes religieux» à l’école et dans les administrations publiques, si elle mit fin à l’offensive du voile sur les élèves de l’école primaire et secondaire, ne fit qu’entraver davantage le nécessaire débat de fond sur la confrontation de la République et plus largement de la culture occidentale à une nouvelle menace d’emprise sur les consciences et les institutions démocratiques: l’islam prosélyte et militant. Tandis que l’État s’est hier séparé de l’Église catholique pour parfaire sa construction républicaine, il doit aujourd’hui résister aux assauts extérieurs d’un islam conquérant. Si le mouvement historique de sécularisation a procédé d’une évolution complexe au sein de la culture occidentale (gréco-romaine, talmudique et chrétienne), la confrontation avec l’islam ne consiste pas en un débat ou un conflit interne de même type. Et tandis que dans les pays de culture musulmane, l’islamisme travaille à une ré-islamisation (après les tentatives inabouties de sécularisation menées par des régimes nationalistes autoritaires issus des indépendances), il tente de s’imposer en Occident en opérant dans un premier temps une stratégie séparatiste: séparer les musulmans des non musulmans et séparer les sexes dans l’espace public, les lieux de travail et de loisirs.
Le voilement des femmes constitue alors le premier mouvement de l’offensive. Car il n’y a aucune différence de nature entre le voile «simple foulard» et des vêtements plus couvrants comme les niqabs, burkas, hidjabs et autres tchadors: la fonction symbolique en est la même, à savoir couvrir les femmes d’un habit de «pudeur» en signe de leur impureté et de leur infériorité par rapport aux hommes. Mais, aussi important soit-il, ce voilement polymorphe et systématique des femmes ne représente cependant que la partie émergée de l’offensive islamiste et fait même diversion pour mieux la faciliter (notamment à travers l’entrisme de personnages se présentant comme «modérés» dans toutes les institutions). Ainsi, le feuilleton estival du burkini a repris cette année dans les piscines françaises, après leur apparition provocatrice initiale sur les plages il y a quelques années. Cela ne pourrait être qu’anecdotique.
Lire la suite de l'article
https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police