"Je fais confiance à la justice de mon pays"

1974 : Oswald Baudot, substitut du procureur de la République à Marseille et membre éminent du Syndicat de la Magistrature, adressait sa célèbre « harangue » à ses collègues magistrats.

« Dans vos fonctions », écrivait-il, « ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. La justice (…) sera ce que vous la ferez. N´attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. »

Autrement dit : usurpez sans complexe le rôle du législateur, méprisez la souveraineté populaire, décidez selon votre caprice et non selon la loi.

Et puis bien sûr : « Soyez partiaux. Ayez un préjugé (…) pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. »

2019 : les idées du Syndicat de la Magistrature ont profondément gangréné notre appareil judiciaire. La politisation des magistrats, la culture de l’excuse et la partialité font des ravages et éloignent chaque jour un peu plus les Français de leur justice.

Nous en avons malheureusement eu une nouvelle illustration tout récemment.

Lundi 16 septembre, le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé deux militants écologistes qui avaient décroché un portrait officiel d’Emmanuel Macron, au mois de février dernier, dans une mairie d’arrondissement.

Les deux militants étaient poursuivis pour vol en réunion et le procureur avait demandé 500 euros d’amende contre chacun d’eux.

Le juge a reconnu que le vol était constitué et que l’intrusion d’une vingtaine de militants écologistes dans la mairie avait troublé l’ordre public.

Mais, a-t-il ajouté, la réalité du « dérèglement climatique » « affecte gravement l'avenir de l'humanité », ce qui légitime « d'autres formes de participation » des citoyens, « dans le cadre d'un devoir de vigilance critique ».

Autrement dit, le juge du tribunal correctionnel de Lyon a donné aux militants écologistes la permission de violer la loi au motif que lui, magistrat, trouvait leur cause légitime.

Quelques jours plus tôt, le tribunal correctionnel de Gap avait condamné trois militants de l’organisation Génération Identitaire à six mois de prison avec sursis. Les trois hommes ont également été condamnés à 2 000 euros d'amende et à cinq ans de privation de droits civiques, civils et familiaux. L'association a, elle, écopé de l'amende maximale de 75 000 euros.

Qu’avaient-ils fait ?

Cette association avait décidé d’organiser une manifestation à la frontière franco-italienne au lieu-dit « Col de l’Échelle », au printemps 2018, pour protester contre ce qu’ils qualifient de laxisme dans le contrôle de l’immigration clandestine empruntant le passage en France par les Alpes.

Deux ou trois cents personnes se sont donc rendues sur le site, y ont déployé quelques banderoles, scandé des slogans, la manifestation se terminant sans violence ni dégradation.

À priori aucune infraction justifiant des poursuites pénales ne semblait constituée, d’ailleurs dans un premier temps l’affaire avait été classée sans suite. Mais d’autres magistrats ont estimé que le fait que les participants à la manifestation portaient tous un anorak bleu clair signifiait qu’ils avaient voulu se faire passer pour des douaniers et qu’il y avait donc « usurpation de fonctions ».

Le tribunal de Gap a donc frappé très fort, avec des peines lourdes compte-tenu de la nature de l’infraction.

Le problème n’est évidemment pas de savoir si l’on approuve ou pas les actions de « Génération Identitaire », pas plus qu’il n’est de savoir si l’on est préoccupé par le « dérèglement climatique » ou pas.

Le problème est l’incroyable partialité d’une partie de la magistrature que révèle ces deux décisions presque concomitantes.

D’un côté un tribunal relaxe des militants qui ont troublé l’ordre public pour protester contre « l’inaction de l’État » en matière d’écologie. Il les relaxe parce qu’il approuve leur action et qu’il juge leur cause légitime.

D’un autre côté un tribunal inflige une lourde condamnation à des militants qui ont organisé une manifestation pour protester contre « l’inaction de l’État » en matière d’immigration.

Deux poids, deux mesures.

Et puis surtout, cette incroyable permission de violer la loi accordée par un juge, par celui qui est censé appliquer la loi.

On aurait parfaitement compris que les peines prononcées contre les militants écologistes soient symboliques. Le délit n’était manifestement pas grave. Mais là il s’agit de tout autre chose. Le tribunal a tout simplement légitimé le délit.

La logique de la décision du tribunal correctionnel de Lyon, c’est l’abolition de toute ordre légal et son remplacement par l’arbitraire des magistrats.

Si les juges partagent vos idées politiques, vous pouvez faire ce que vous voulez, les tribunaux vous relaxeront. Si les juges désapprouvent vos idées politiques, gare à vous ! Ils seront d’une sévérité impitoyable.

Cette décision est extrêmement inquiétante.

À l’Institut Pour la Justice, nous comprenons parfaitement le danger que cela représente. Nous avons-nous même été la cible des magistrats politisés du Syndicat de la Magistrature, avec l’affaire du « Mur des cons ».

Avec des hommes politiques et des pères de victimes, nous nous sommes retrouvés épinglés sur le fameux « mur ». Parce que nous avions le tort de réclamer une justice plus équitable et protectrice pour les victimes.

Mais cette attaque est aussi une sorte d’hommage involontaire. Elle est la preuve que nos adversaires nous craignent. Ils savent que, depuis sa création, l’IPJ s’est toujours battu contre la politisation de la justice. Ils savent que nous sommes un obstacle pour l’action de tous les lobbies laxistes.

Ce combat nous le menons pour vous et grâce à vous, et la décision du tribunal correctionnel de Lyon montre encore une fois à quel point il est urgent et nécessaire.


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