La criminalisation des pensées non conformes

Lorsqu'on nous impose de penser d'une certaine façon, c'est la pensée qui est supprimée, car on ne pense que librement, explique Laurent Fidès en préambule de son ouvrage dédié au formatage des esprits qui sévit de nos jours. Normalien, agrégé de philosophie et enseignant, il explore les rouages qui ont permis la mise en place d'une police de la pensée, condamnant tout point de vue qui va à l'encontre de la doxa prônant un monde « décloisonné, sans frontières et sans peuples ». Un ouvrage instructif qui met en lumière l'absence de débat contradictoire dont souffre notre société contemporaine.
Le 9 juillet dernier, la loi Avia, “contre la haine” sur Internet, a été adoptée à une écrasante majorité en première lecture à l'Assemblée nationale. Que cela vous inspire-t-il ?

Les réseaux sociaux sont devenus des déversoirs d'insanités, il faut pouvoir lutter contre le harcèlement. L'objectif de cette loi est toutefois plus ambigu si j'en juge par le rapport de la commission, qui débute par une longue analyse sur la montée du racisme et propose de s'attaquer aussi à l'islamophobie. On devine quel usage sera fait de cette loi, notamment si les contenus dits “haineux” sont détectés par mots-clés. Au fil des lois, on voit se restreindre le domaine de la liberté d'expression. Je suis d'accord pour qu'on lutte contre la diffamation mais certainement pas pour qu'on s'en prenne à des idées générales sur lesquelles la discussion doit être possible. Je pense que cette loi, comme d'autres, sera détournée de son objectif supposé pour censurer toute critique du métissage culturel. Par ailleurs, l'idée selon laquelle on pourrait utiliser le droit pour combattre la haine ou quelque autre mauvais penchant humain est une idée puérile et dangereuse, qui ignore totalement la signification du droit. Pour en revenir aux réseaux sociaux, on pourrait aussi bien remarquer que la sauvagerie qui s'y manifeste reflète l'ensauvagement de notre société et la perte des valeurs de notre civilisation. Dans une société de gens éduqués, cultivés, rompus à la conversation et à l'échange des idées, les choses se passent autrement. Le problème est que cette culture formatrice pour l'esprit n'est plus transmise par l'école, qui n'est plus qu'une machine à formater.

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