Régis De Castelnau : Col de l’Échelle, une justice politique .
Procès politique : La
décision rendue par le tribunal correctionnel de Gap à l’encontre de trois
militants de « génération identitaire » est un pur et simple scandale judiciaire,
juridique, et démocratique. L’avocat Gilles-William Goldnadel s’étonne de la lourdeur de cette peine compte tenu de la clémence de certains juges envers les militants internationalistes prêtant main-forte aux illégaux clandestins. L’avocat
Régis de Castelnau dénonce un fonctionnement de l’appareil judiciaire qui ne
peut que susciter la consternation de quiconque est attaché aux libertés
publiques fondamentales.
La décision rendue par le tribunal correctionnel de Gap à l’encontre
de trois militants de « génération identitaire » est un pur et simple scandale
judiciaire, juridique, et démocratique. Le fonctionnement de l’appareil
judiciaire depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir ne peut que
susciter la consternation de quiconque est attaché aux libertés publiques
fondamentales.
Nous avons fréquemment soulevé ici ces dérives et cette
connivence idéologique, sociologique et politique avec le pouvoir une
magistrature qui n’a plus besoin de recevoir d’ordres, pour se mettre spontanément
à son service. Mais cette fois-ci, il se trouve que ce jugement incompréhensible
tant en ce qui concerne la manipulation du droit que la sévérité sidérante des
sanctions, s’est télescopé avec l’annonce de l’annulation par la Cour de
cassation de la
condamnation d’un trafiquant d’êtres humains et la tragédie de Villeurbanne
où un demandeur d’asile afghan a tué un jeune homme à coup de couteau et blessé
six autres personnes parce que ses victimes « ne lisaient pas le Coran ». Dans
l’affaire dite du « Col de l’Échelle », les magistrats qui ont joué à ce petit
jeu mesurent-ils à quel point leurs manipulations et leur partialité politique,
disqualifient l’institution judiciaire, et mettent l’opinion publique
majoritaire en rage ?
De quoi s’agit-il ? Les militants d’un groupuscule d’extrême droite appelé « génération identitaire » ont décidé l’organisation d’une manifestation à la frontière franco-italienne au lieu-dit « Col de l’Échelle » pour protester contre ce qu’ils qualifient de laxisme dans le contrôle de l’immigration clandestine empruntant le passage en France par les Alpes. On peut ne pas partager cette analyse, et même la contester, ne pas avoir la moindre sympathie pour le groupuscule et ses orientations, mais on rappellera que la liberté de manifestation est jusqu’à nouvel ordre une liberté fondamentale et un droit constitutionnel. Deux ou trois cent personnes se sont donc rendues sur le site, y ont déployé quelques banderoles, scandé force slogans, la manifestation se terminant sans violence ni dégradation.
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