Les passions contradictoires sur l’immigration - Par Yves Montenay

Les premières discussions ont commencé autour d’une nouvelle loi sur l’immigration. C’est un sujet empoisonné, tellement des images contradictoires sont enracinées dans les états-majors des partis, images à mon avis largement fausses, tant à droite qu’à gauche.

Droite et gauche ?

Bien sûr, dire « droite » et « gauche » est commode, mais il ne faut pas oublier que la réalité est plus complexe : du côté des droites extrêmes, on s’inquiète pour l’identité nationale et la sécurité et du côté des gauches extrêmes, on défend « les communautés victimes de la colonisation et du racisme ». Mais il y a une gauche qui met d’abord l’accent sur la laïcité, souci partagé au centre et à droite, en même temps que les questions identitaires et sécuritaires.

Il y a aussi les libéraux, que les Français classent à droite par ignorance et qui mettent l’accent sur les individus, leurs capacités et leurs responsabilités et les employeurs qui pensent surtout au manque de candidats.

Donc que mes amis « sérieux », de droite et de gauche, ne se sentent pas stigmatisés par ce qui suit. J’emploierai ces mots par pure commodité en sachant qu’en pratique la distinction n’est nette qu’aux deux extrémités… et encore !

Par ailleurs, le mot immigration ne signifie pas la même chose pour les uns ou les autres

Immigration : parle-t-on bien de la même chose ?

Le sens du mot immigration est : « le nombre de personnes entrant chaque année en France alors qu’elle était domiciliée ailleurs auparavant ». Mais, à part des spécialistes, personne ne l’emploie dans ce sens-là.

Le sens courant est plutôt, pour une certaine droite, « des gens dont on ne veut pas », ou en termes plus polis « ceux qui menacent notre identité ». Pour une certaine gauche, le sens courant est plutôt « des minorités brimées à protéger ».

Dans les deux cas, les limites statistiques des populations concernées ne sont pas définies : on ne pense pas aux mêmes personnes, d’où une grande confusion sur les groupes dont on parle, ainsi que sur leur importance..

Pour une grande partie de l’opinion, il s’agit de personnes au départ étrangères, ce qui exclut les Pieds-noirs et autres Français nés à l’étranger. On rajoute souvent la deuxième génération, voire les suivantes. Certains disent plus directement « les musulmans » (français ou non) ou « les noirs et les arabes », ce qui exclut par exemple les Asiatiques, mais inclut certains Français d’outre-mer.

Bref, dès que l’on creuse on s’aperçoit qu’on ne parle souvent pas de la même chose, et donc pas du même nombre de personnes concernées : suivant la définition qu’on lui donne, « l’immigration » peut ainsi regrouper 5 millions de personnes ou 15 millions, voire davantage.

Et comme les statistiques officielles partent de la définition stricte de ce terme, dont l’ordre de grandeur est de 200 000 par an, on les accuse d’être délibérément minorées « pour masquer le problème ». Une théorie du complot s’ajoute à la confusion statistique.

En conclusion, il n’y a pas de terme « neutre » je vais donc employer le terme « les autres » dans ce qui suit, pour bien rappeler à chaque fois qu’il s’agit d’un ensemble mal défini.

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