La souveraineté nucléaire française : un statut figé ? - Par Raphaël Chauvancy


Les velléités expansionnistes chinoises puis l’invasion russe de l’Ukraine ont initié une réinitialisation des architectures sécuritaires. L’idéal d’une régulation des conflits par le dialogue et le respect du droit international s’efface devant le pragmatisme des rapports de force, l’équilibre de la terreur nucléaire, la solidité des principes de sécurité collective et entraîne la redéfinition de la notion de souveraineté militaire.


Vieil État-nation, la France place naturellement au cœur de ses idéaux politiques le maintien d’une souveraineté dont la condition première est la capacité à défendre ses frontières. Dans un pays bien décidé à ne jamais plus revivre la boucherie de 14-18 et la débâcle de 1940, l’entretien d’une dissuasion nucléaire autonome et exclusive fait consensus.

Dans la pensée française, le feu nucléaire est indissociable de la souveraineté nationale. De fait, on peut renoncer à certains pans de souveraineté, mais pas la partager. Une souveraineté partagée n’est pas plus crédible que l’illusion d’une « armée européenne », tout récemment balayée par le chef d’état-major des armées lors de son audition à l’Assemblée nationale[1].

60 ans après sa conception, la doctrine stratégique élaborée sous le général de Gaulle fait ainsi figure de dogme confortable et rassurant. Elle entretient peut-être aussi les Français dans l’illusion de la sécurité et d’un rang mondial considérés comme acquis. Mais les lignes bougent à l’ère de la compétition globale. Et si la conception française de la souveraineté nucléaire était obsolète ?

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