D’après vous, cet homme a t-il reçu trop de secondes chances ?

C’est une histoire à peine croyable, et pourtant presque banale dans la France d’aujourd’hui.

C’est l’histoire d’une tentative d’assassinat que n’importe qui pouvait voir venir, et que la justice n’a rien fait pour empêcher.

C’est l’histoire d’une femme qui a failli mourir sous les coups de son compagnon parce que la justice a été incapable de la protéger de cet homme violent, tout comme elle a été incapable de protéger la société de ce délinquant multirécidiviste.

Nous sommes dans la nuit du 2 septembre 2017. Aurélia est allongée sur son lit dans un demi-sommeil, à son domicile, situé rue Jean-Ferrat, à Saint-Fargeau-Ponthierry en Seine-et-Marne.

C’est alors que son compagnon, Hamid Baghdad Meghits, se jette sur elle et la poignarde avec un couteau de cuisine. L'arme, qui mesure 30 cm, a une lame de 18 cm.

Il la frappe, encore, et encore, et encore. Une douzaine de fois : au visage, au niveau du cou et entre les omoplates. La lame va même pénétrer dans l'œil droit d’Aurélia, dont elle a aujourd'hui définitivement perdu l'usage.

Les deux enfants du couple, alors âgés de 18 mois et 5 ans, sont présents dans la maison à ce moment-là. Fort heureusement, ils n’assistent pas à cette scène de cauchemar, comme le précise le journal Le Parisien.

Mais qui est Hamid Baghdad Meghits ?

C’est un délinquant récidiviste, qui a déjà été condamné, par deux cours d’assises différentes, en 2003 et en 2009, pour des braquages répétés.

C’est aussi un homme qui a déjà été hospitalisé sous contrainte en psychiatrie de nombreuses fois.

En ce qui concerne ses éventuels troubles mentaux, les psychiatres ne parviennent pas à s’accorder : paranoïa, traits psychopathiques, troubles graves de la personnalité…, ils ne savent pas très bien. En revanche, tous sont d’accord pour dire que l’individu est « dangereux sur un plan psychiatrique et criminologique ».

Par ailleurs Hamid Baghdad Meghits est un grand consommateur de cannabis, une drogue connue pour favoriser les passages à l’acte violents et qui est associée à la survenue de la schizophrénie.

Bref, Hamid Baghdad Meghits est un homme hautement dangereux, et tout le monde le sait.

Mais ce n’est pas tout. Pendant les mois qui ont précédé la tentative d’assassinat d’Aurélia, les signaux d’alerte se sont multipliés.

Déjà, le 19 juin 2017, Hamid Baghdad Meghits avait été condamné pour des violences conjugales à huit mois de prison, dont quatre ferme, mais sans mandat de dépôt. Autrement dit :
laissé libre.

À peine quelques jours plus tard, il avait enlevé son fils aîné à l'école, à l'heure du déjeuner. Une alerte enlèvement avait été lancée dans toute la France, jusqu'à ce qu’il ramène son fils de lui-même chez sa grand-mère et se livre à la police.

Hamid Baghdad Meghits est à nouveau placé en hôpital psychiatrique. Les médecins le laissent rapidement sortir… et deux jours plus tard il menace de mort un de ses voisins.

Quelques heures seulement avant de poignarder Aurélia, il se trouvait en garde à vue pour avoir volé une voiture… après s'être évadé de l'hôpital dans lequel il avait fait un énième séjour ! Il était reparti du commissariat avec en poche, une convocation devant le tribunal correctionnel de Melun…

Hallucinant !

Le journal Le Parisien précise encore : « Il lui était interdit d'entrer en contact avec sa compagne et de paraître à son domicile. Interdictions qu'il n'avait absolument pas respectées : il s'était même réinstallé de force dans le domicile familial. Sans oublier les précédentes interventions de la police au domicile familial, suite à des violences ou des menaces de mort. Des affaires qui n'avaient connu aucune suite judiciaire, en raison de son état mental. »

Vous êtes abasourdis ? Vous ne parvenez pas à y croire ?

Moi aussi, j’ai bien du mal à y croire, et pourtant je suis difficile à étonner, j’en ai déjà tellement vu…

Voilà une bonne quinzaine d’années que la dangerosité de cet homme est connue, qu’il accumule les délits et les condamnations. Tous les signes sont là, montrant qu’un jour où l’autre il va tenter de tuer la mère de ses enfants.

Mais ni la justice ni la médecine ne peuvent apparemment se décider à le mettre hors d’état de nuire. Qu’il soit ou non malade d’un point de vue psychiatrique, il est certain qu’il est dangereux, et presque assuré qu’il récidivera, comme il l’a déjà fait de très nombreuses fois.

Mais ni les juges ni les psychiatres ne paraissent se soucier de protéger son entourage et la société. Comme si chacun se renvoyait la balle. Comme si personne n’était responsable de rien. Comme si tout le monde attendait que l’irréparable soit commis pour se décider à agir.

Aurélia a eu énormément de chance : elle est encore en vie, bien que mutilée. Mais si elle est encore en vie, ce n’est ni grâce à la justice ni grâce à la psychiatrie.

Vous le savez, le gouvernement a décidé de lancer un « Grenelle contre les violences conjugales ».

C’est une initiative bienvenue, et certaines mesures qui ont été proposées sont intéressantes.

Mais ce que prouve le cas d’Aurélia, comme de beaucoup d’autres femmes, c’est que la lutte contre les violences conjugales ne peut pas être dissociée de la lutte contre la délinquance en général.

Tant que la justice française continuera à se comporter avec autant de désinvolture, tant qu’elle ne remplira pas à nouveau son rôle fondamental, qui est de protéger les gens honnêtes et d’assister les victimes, on ne pourra attendre aucun progrès sérieux en matière de violences conjugales.

Avant de tenter d’assassiner sa compagne, Hamid Baghdad Meghits était d’abord un délinquant multirécidiviste et violent. S’il avait été traité avec la fermeté que méritaient ses agissements, Aurélia n’aurait pas failli perdre la vie, cette nuit du 2 septembre 2017.

Il y a quelques années, notre ancien délégué général avait écrit un livre qui s’intitulait « Quand la justice crée l’insécurité ». Ce titre est malheureusement plus que jamais d’actualité.

Il y aura encore beaucoup d’Aurélia tant que la justice française continuera à créer l’insécurité, et tous les « Grenelle » du monde n’y pourront rien.


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