23 décembre 1588 : Henri de Guise est assassiné
Le mot Laurent Sailly
Henri de Guise, chef de la Ligue catholique, était devenu l’homme fort du royaume à la fin des années 1580. Soutenu par l’Espagne et le pape, il incarnait l’opposition à Henri de Navarre et menaçait directement l’autorité d’Henri III. Sa popularité à Paris et son ambition monarchique inquiétaient le roi, qui décida de l’éliminer. Le 23 décembre 1588, lors des États généraux de Blois, Guise est convoqué au château. Attiré dans le « cabinet vieux », il est encerclé par les gardes royaux et poignardé à mort malgré sa résistance. Henri III, soulagé, s’exclame : « Je suis roi maintenant ! ». Le lendemain, le cardinal de Lorraine, frère de Guise, est également assassiné. Les corps sont brûlés et les cendres jetées dans la Loire, signe de la volonté d’effacer leur mémoire. Catherine de Médicis, choquée, meurt peu après. Loin de renforcer la monarchie, ces meurtres aggravent la crise : Henri III, isolé, sera lui-même assassiné huit mois plus tard. Henri de Guise, surnommé « le Balafré » pour sa cicatrice de guerre, reste une figure marquante des guerres de religion, chef charismatique des catholiques intransigeants et instigateur de la Saint-Barthélemy. Son élimination illustre la brutalité des luttes de pouvoir au XVIᵉ siècle.
Sources : Henri de Guise, dit le Balafré (1550-1588)
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