Syrie : entre djihadisme militant et intégration nationale - Par Farid Jeanbart
Farid Jeanbart analyse la chute du régime d’Assad en décembre 2024. La nouvelle ère en Syrie est désormais dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche d’Al-Qaïda. Le pays fait face à un effondrement économique, une fragmentation politique et à la présence massive de combattants djihadistes étrangers, estimés à 30 000. Arrivés depuis 2012, ces combattants se divisent entre partisans d’un djihad international (État islamique) et tenants d’un djihad local (Front Al-Nusra/HTS). La majorité a rejoint HTS, renforçant la nouvelle armée syrienne, notamment les 82e et 84e divisions. Ces forces, composées de Ouïghours, Tchétchènes et Européens, constituent la colonne vertébrale militaire du régime. La rébellion d’Omar Omsen, chef de la Brigade étrangère, illustre leur autonomie et leur puissance : son camp résiste aux forces syriennes et rallie d’autres factions. L’intégration de ces combattants reste problématique, car ils vivent dans des camps autonomes, appliquent leurs propres lois et refusent le pragmatisme politique du président Ahmad Al-Charaa. La Syrie risque ainsi de devenir un « djihadistan », refuge pour djihadistes internationaux.
Farid Jeanbart
Les combattants djihadistes étrangers en Syrie : entre djihadisme militant et intégration nationale
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