Ces investissements massifs que fait la Russie pour prendre le contrôle de l’Atlantique Nord au nez et à la barbe des Européens - Par Stéphane Audrand
Stéphane Audrand consultant en risques internationaux (armements, nucléaire, agriculture), historien, officier de réserve, met en lumière la montée en puissance de la flotte russe dans l’Atlantique Nord et la fragilité croissante du Royaume-Uni. Moscou investit massivement dans ses sous-marins nucléaires, tandis que Londres souffre d’un déficit capacitaire lié à vingt ans de sous‑investissement, à des retards industriels et à une crise des ressources humaines. Les sous‑marins nucléaires d’attaque, essentiels pour la dissuasion et la protection des infrastructures sous‑marines, étaient historiquement un atout britannique majeur, mais leur effondrement crée un « trou » dans la défense de l’OTAN. La France joue un rôle stabilisateur grâce à sa Force océanique stratégique et à ses sous‑marins fiables, mais en nombre limité, elle ne peut se substituer durablement au Royaume‑Uni. Le projet britannique Cabot, basé sur des capteurs et drones pilotés par IA, vise à compenser ces faiblesses, mais suscite des doutes. Sans soutien américain, Londres reste vulnérable face aux menaces russes sur câbles, parcs éoliens et infrastructures critiques.
Stéphane Audrand
Ces investissements massifs que fait la Russie pour prendre le contrôle de l’Atlantique Nord au nez et à la barbe des Européens
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