Le coût de la protection sociale étrangle le revenu des salariés français, et gonfle les déficits.- Par Bertrand Nouel


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

La majorité des Français estime payer trop d’impôts et de cotisations sociales (78 %), mais refuse une réduction des dépenses publiques, notamment pour la santé et les retraites. Le financement de la protection sociale repose principalement sur le travail, via les salaires et les cotisations. En 2023, les prestations sociales ont atteint 888 milliards d’euros (+3,6 % par rapport à 2022), soit 13 050 € par habitant. Depuis 1996, ces prestations ont augmenté de 249 % en euros courants, alors que les salaires moyens n’ont progressé que de 13 % en euros constants.

La structure du financement montre que les cotisations patronales représentent 38 %, les cotisations salariales 17 %, la CSG 20 %, la TVA affectée 54 milliards € et d’autres impôts 58 milliards €. Les salariés restent les principaux contributeurs. Cependant, les ressources de la protection sociale croissent bien plus vite que les salaires, creusant le déficit (prévu à 24 milliards € en 2026). L’État doit donc transférer des ressources du budget général vers la Sécurité sociale, aggravant le déficit public. La CADES devra reprendre 100 milliards € de dettes sociales d’ici 2029.

En conclusion, le modèle actuel n’est pas soutenable : il faudrait augmenter le volume de travail et accepter que baisser la fiscalité sans réduire les dépenses sociales est illusoire.

Bertrand Nouel
Le coût de la protection sociale étrangle le revenu des salariés français, et gonfle les déficits

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