Chantal Delsol : « Si l’on n’éduque pas les enfants, la démocratie libérale bascule dans la violence »
Chantal Delsol souligne que la démocratie libérale repose sur une condition essentielle : l’éducation des enfants à la liberté et à la responsabilité. La multiplication des violences commises par des mineurs en France révèle une faille éducative. Les prisons sont remplies de jeunes délinquants, souvent issus de l’immigration musulmane, non pas par fatalité biologique mais en raison d’un décalage entre un régime politique démocratique et des modes éducatifs hérités de cultures autocratiques.
La philosophe insiste sur le rôle fondamental de la famille : l’enfant a besoin d’amour, mais aussi d’un apprentissage des limites. Dans les sociétés occidentales, la présence du père et de la mère permet de combiner tendresse et exigence, condition de l’autonomie personnelle. À l’inverse, dans certaines cultures, les garçons sont valorisés sans apprendre à se maîtriser, tandis que les filles, soumises à des interdits, développent une exigence qui les pousse vers les études.
Chantal Delsol avertit que si les familles ne transmettent pas cette capacité à « s’empêcher », l’État devra imposer la loi de l’extérieur, risquant de transformer la démocratie en régime autoritaire. Elle conclut qu’il faut respecter les cultures différentes, mais que certaines formes d’éducation peuvent être incompatibles avec le modèle démocratique occidental.
Chantal Delsol
«Si l’on n’éduque pas les enfants, la démocratie libérale bascule dans la violence»
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