Budget de la protection sociale: « un moindre mal » vraiment ? - Par Christophe de Voogd
Le budget de la protection sociale, adopté de justesse par une coalition hétéroclite, est présenté comme un « moindre mal ». Il réduit le déficit attendu à environ 24 milliards d’euros contre 29 redoutés, mais Christophe de Voogd estime que la dérive budgétaire conduira malgré tout à atteindre ce niveau en 2026. La suspension de la réforme des retraites, alors que le régime des pensions affiche déjà un déficit de 81 milliards en 2024, est jugée particulièrement préoccupante. Le discours du compromis masque l’absence de vraies économies et illustre l’incapacité des partis traditionnels à affronter la réalité des comptes publics. Trois effets sont mis en avant : l’effet cliquet, rendant difficile tout retour sur la réforme des retraites ; l’effet Pierre et le Loup, qui banalise les alertes sur la dette ; et la perte de crédibilité de la parole publique. Ce compromis pourrait favoriser un duel RN/LFI en 2027.
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Christophe de Voogd
Budget de la protection sociale: « un moindre mal » vraiment ?