30 décembre 1798 : Mort du marquis de Montesquiou-Fézensac, descendant du Clovis


Le mot de Laurent Sailty

Député en 1789, né à Paris (Généralité de Paris) le 17 octobre 1739, mort à Paris (Seine) le 30 décembre 1798, il appartenait à une branche de la vieille famille de Montesquiou, première baronnie d'Armagnac. Le marquis de Montesquiou-Fézensac gagna un procès dans lequel il avait établi sa généalogie depuis Clovis.

Le marquis Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac (1739‑1798), issu d’une vieille lignée armagnacaise, fit carrière dans les armes et la politique. Élevé à la cour, il devint colonel du régiment Royal‑Vaisseaux en 1761, puis brigadier en 1768 et maréchal‑de‑camp en 1780. Proche du comte de Provence, il reçut le collier du Saint‑Esprit en 1784 et fut élu la même année à l’Académie française, malgré une œuvre littéraire limitée. En 1789, il représenta la noblesse de Paris aux États généraux et se rallia rapidement au Tiers, se distinguant par ses rapports financiers et ses propositions sur les assignats, les pensions et la liberté du commerce. Président de la Constituante en 1791, il fut nommé lieutenant‑général et prit le commandement de l’armée du Midi. Sa campagne en Savoie en 1792 fut un succès rapide, mais ses sympathies monarchistes l’exposèrent aux Girondins et à la Convention. Accusé, il se réfugia en Suisse jusqu’à la chute de Robespierre. Rentré en 1795, il participa au cercle constitutionnel du Directoire. Montesquiou laissa plusieurs écrits politiques et financiers, ainsi qu’une comédie. Figure de la transition entre monarchie et Révolution, il incarne l’aristocrate éclairé, partagé entre fidélité monarchique et engagement constitutionnel.

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