«Va-t-on légaliser la mort provoquée ? La psychiatrie face au risque de l’euthanasie et du suicide assisté» - Note de Cécile Omnès et Françoise Chastang

Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Cécile Omnès, psychiatre et membre du Groupe d’Études et de Prévention du Suicide (GEPS) et la psychiatre Françoise Chastang, viennent de publier une note d’étude pour la Fondapol, intitulée «Va-t-on légaliser la mort provoquée ? La psychiatrie face au risque de l’euthanasie et du suicide assisté» .

La proposition de loi française sur la fin de vie, examinée prochainement au Sénat, suscite de vives inquiétudes. Elle prévoit l’aide à mourir par suicide assisté ou euthanasie, mais ses critères sont jugés flous et permissifs. La notion de « souffrance insupportable » reste subjective et pourrait inclure rapidement la souffrance psychologique, comme dans d’autres pays. Le texte autorise un patient à refuser des traitements efficaces tout en demandant la mort, plaçant les médecins dans une position paradoxale. Ces derniers deviennent les acteurs centraux de la décision, en contradiction avec leur serment de soigner, et risquent des sanctions en cas de refus (jusqu’à trois ans de prison). L’autodétermination du patient est valorisée, mais le discernement en contexte psychiatrique est difficile à évaluer. Les auteurs de de l’étude souligne le risque d’une « culture de la mort programmée », alimentée par des considérations économiques, au détriment des soins palliatifs et psychiatriques.

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