Et si en matière de lutte contre le narcotrafic, nous importions le modèle italien ? - Par Béatrice Brugère et Ivan Gombert
Dans une tribune du Figaro Vox Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité-magistrats FO et Ivan Gombert, secrétaire national FO-Direction (syndicat des directeurs de services pénitentiaires) plaident pour l’adoption en France du modèle italien de lutte contre le narcotrafic, fondé sur l’article 41-bis. Face à l’explosion des violences liées aux stupéfiants et à la porosité des prisons françaises, où les trafiquants continuent de diriger leurs réseaux, l’Italie offre un exemple de fermeté. Depuis 1992, le régime 41-bis impose un isolement total aux chefs mafieux et narcotrafiquants : visites familiales limitées, appels téléphoniques rares et surveillés, correspondance censurée, interdiction d’activités collectives. Ce dispositif est renforcé par la visioconférence obligatoire pour les procès, la restriction des aménagements de peine et la saisie des avoirs criminels. Validé par la Cour européenne des droits de l’homme, il concerne environ 750 détenus et exerce un effet dissuasif majeur. En France, le projet de loi SURE amorce un durcissement, mais les auteurs de la tribune estiment qu’une réforme inspirée de l’Italie est indispensable pour briser durablement les réseaux criminels.
Béatrice Brugère et Ivan Gombert
Et si en matière de lutte contre le narcotrafic, nous importions le modèle italien ?
