Quel avenir pour les bases militaires françaises au Gabon ? - Par Florent Hivert
Notre lien avec l’Afrique évolue et nos dispositifs militaires n’ont jamais eu vocation à être pérennes. Ils doivent s’accorder aux besoins de nos partenaires en termes de partenariat et partir n’est pas un drame en soi, rappelons-le. Par ailleurs, rappelons également que la France, respecte la souveraineté des pays partenaires et honore les accords signés, c’est le propre d’un État démocratique.
Il convient de préciser que le « narratif » qui est évoqué au sujet de bases qui devraient devenir des centre de formation, est celui – depuis déjà longtemps maintenant – qui est porté par les autorités gabonaise et française.
Le Camp de Gaulle (nom auquel tiennent les autorités gabonaises, elles l’ont plusieurs fois exprimé) est maintenant un de ces centres de formation. Au-delà du « narratif », terme qui est souvent connoté négativement (par tous ceux qui ne voient pas dans la communication une fonction opérationnelle mais la considèrent comme une fonction cosmétique), ce camp abrite une école nationale à vocation régionale : l’Ecole d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL) et l’Académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN) articulée autour du centre d’entrainement au combat en forêt gabonaise (CECFoGa), où des instructeurs gabonais et français servent ensemble depuis plusieurs années.
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L’Académie du camp de Gaulle est le fruit d’une réflexion de long terme et d’un partenariat réfléchi entre le Gabon et la France qui se concentre sur deux axes de formation importants pour le Gabon : celui de la formation de cadres dans le domaine administratif (EAFDL) et celui de la maitrise du milieu équatorial pour lutter contre les trafics, la contrebande, la piraterie, l’exploitation illégale des ressources naturelles etc. (APERN). Par ailleurs, rappelons que l’Académie accueille des stagiaires de toute l’Afrique centrale (et même au-delà), faisant du Gabon un pôle de formation unique dans les domaines déjà cités qui se rajoutent à celui de la formation des cadres de haut niveau dans deux autres domaines : l’école d’application du service de santé militaire de Libreville (EASSML) et l’Ecoles d’état-major de Libreville (EEML), deux autres ENVR performantes.
Au-Gabon, cette évolution s’est faite naturellement et dans un dialogue constant avec des autorités gabonaises qui ont des ambitions nationales et sous-régionales et qui veulent faire de ce partenariat un outil de leur rayonnement politique et militaire.
Peut-être également que cette transformation qui fait consensus au Gabon, a pu se faire parce que la fonction communication des armées, au Gabon, à fait l’objet d’un effort particulier dans la constance et la durée, portée par les généraux Mabin et Despouys qui n’a peut être pas été fait ailleurs au même niveau.
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