«La Toussaint nous renvoie l’image d’un pays qui a cessé d’espérer et d’un pouvoir qui ne sait plus qu’enterrer» - Par Laurent Frémont
Laurent Frémont enseigne le droit constitutionnel à Sciences Po. Il dépeint une France en déclin, où la Toussaint devient le symbole d’un pouvoir obsédé par la mémoire des morts plutôt que par l’avenir. Il critique Emmanuel Macron, qualifié de président des commémorations, qui panthéonise au lieu de bâtir, et transforme l’Histoire en miroir narcissique. La mémoire devient une politique de substitution, masquant l’inaction. Frémont dénonce aussi l’acharnement législatif autour de l’euthanasie, porté notamment par Yaël Braun-Pivet, au détriment des urgences sociales et économiques. Il voit dans cette obsession une marque de civilisation fatiguée. Même la loi de finances reflète ce crépuscule, favorisant la rente plutôt que la jeunesse. Pour l’auteur, la politique française administre la survivance plus qu’elle ne prépare l’avenir. Il conclut que pour vraiment honorer les morts, il faut redonner du souffle aux vivants.
Laurent Frémont
«La Toussaint nous renvoie l’image d’un pays qui a cessé d’espérer et d’un pouvoir qui ne sait plus qu’enterrer»