Et si notre rapport à la mort n’était pas du tout celui que nous croyons ? - Par Pascal Neveu, Christophe de Jaeger et Bertrand Vergely
Autrefois liée à des croyances religieuses et à l’au-delà, la peur de la mort dans nos sociétés modernes s’est déplacée vers la perte du confort et de l’identité. La pandémie de Covid-19 a ravivé cette angoisse, en privant les mourants de rituels et en exposant brutalement notre vulnérabilité. Freud évoquait une pulsion de mort opposée à celle de vie, aujourd’hui perceptible dans les comportements autodestructeurs et la culture populaire. Le vieillissement démographique rend la mort plus fréquente mais aussi plus médicalisée et solitaire, soulevant des enjeux éthiques comme l’euthanasie. Celle-ci redéfinit la liberté individuelle face à la fin de vie. Enfin, la baisse de la natalité modifie la transmission intergénérationnelle et accentue la solitude, révélant une tension entre autonomie personnelle et continuité collective. L’article invite à repenser notre rapport à la mort comme un enjeu existentiel et sociétal majeur.
Pascal Neveu, Christophe de Jaeger et Bertrand Vergely
Et si notre rapport à la mort n’était pas du tout celui que nous croyons ?
