Découvrez le projet "Périclès" - Par Pierre-Edouard Stérin et Arnaud Rérolle
Convaincu que l’État serait mieux géré si le gouvernement était composé de chefs d’entreprise, le milliardaire Pierre-Édouard Stérin promeut ses idées conservatrices libérales à travers l’ambitieuse plateforme Périclès.
Vos idées, notre puissance d’action - Pericles France
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2025/02/03 - «Face à l’enlisement démocratique, il faut une nouvelle façon de servir le politique»
Par Arnaud RérolleFIGAROVOX/TRIBUNE - Face à la défiance des Français envers leur classe dirigeante, il est nécessaire de soutenir des initiatives civiles qui permettront de créer un écosystème politique et économique favorable au développement de la France, estime le directeur de Périclès, Arnaud Rérolle.
Arnaud Rérolle est cofondateur et directeur général de Périclès.
Le baromètre de la confiance politique Sciences Po-Cevipof (« 15 ans de confiance politique : une défiance forte dans une société polarisée »), publié le 15 janvier, montre que la confiance des Français envers les politiques s’effondre depuis 2009 pour atteindre 70% de méfiance en 2024, dix points de plus que la moyenne européenne. À cela s’ajoute le désintérêt d’un Français sur deux pour la politique (contre un Européen sur trois), alors que le débat d’idées est traditionnellement une passion française. Enfin, un sondage de décembre 2024 indique que 90% des Français pensent que le pays va dans la mauvaise direction. La décision de dissoudre l’Assemblée, le comportement indigne de certains élus utilisant le chaos comme stratégie (ainsi que leurs régulières complaisances avec l’antisémitisme) et plus généralement l’instabilité politique actuelle ne devraient pas inverser ces tendances préoccupantes.
Ce qui inquiète les Français, c’est principalement l’incapacité grandissante de l’État à protéger la terre et la civilisation que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Sur le plan intérieur, la dénatalité, l’effondrement scolaire, l’insécurité, et les déficits publics menacent la pérennité de notre pays. Nous subissons aussi des attaques extérieures : l’Algérie et sa pression migratoire, la guerre économique menée par les États-Unis et la Chine, qui sont autant d’éléments contribuant au recul de la place de la France dans le monde. Mais il serait trop facile de rejeter l’entièreté de la faute sur un tiers.
Ne nous voilons pas la face : la première cause du mal provient de notre propre essoufflement. Or, l’inaction dans le champ politique accélère l’effondrement. Dans le contexte actuel, cette inaction relève presque d’un désir de suicide. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons créé Périclès avec Pierre-Edouard Stérin, afin de susciter, conseiller et financer des initiatives citoyennes en vue de constituer un écosystème politique et économique favorable au développement de la France.
Croire que le politique peut tout, tout seul, et tout de suite, est à la fois puéril et dangereux. En son temps, Tocqueville exhortait déjà la société civile à sortir de l’individualisme qui «dispose chaque citoyen à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis». Il l’incitait à pourvoir aux besoins de la société et à ne pas confier à l’État seul la responsabilité de préserver l’héritage d’une nation.
Il faut une nouvelle façon de servir le politique. Il ne convient ni de le remplacer en le considérant inefficace, ni de s’en détourner en le pensant inutile, ni de tout lui céder en le croyant omnipotent. Au contraire, il convient de lui apporter, avec toute l’exigence dont les entrepreneurs savent faire preuve, les initiatives civiles qui sauront faire la différence. L’éventail des projets soutenus ces derniers mois par Périclès est particulièrement large, allant de laboratoires d’idées comme l’Institut des Français de l’étranger (étudiant les meilleures politiques publiques internationales pour inspirer la France) à des écoles de formation comme Politicae (fondée par des maires souhaitant changer la France à travers les territoires) en passant par des associations citoyennes défendant les libertés sur le terrain juridique. En quelques mois, ces projets ont notamment permis de faire émerger plusieurs centaines de recommandations de politiques publiques, de former près de deux mille candidats ou cadres au niveau local et national, de gagner plus de vingt-cinq contentieux stratégiques.
En 1978, dans son discours de Harvard, Alexandre Soljenitsyne considérait que «le courage civique» avait «déserté le monde occidental dans son ensemble». Quoi que l’on pense de leurs dirigeants, l’actualité témoigne fort heureusement d’un sursaut de nombreux pays occidentaux, du réveil des peuples qui ne veulent pas mourir face au wokisme, à l’immigration ou au socialisme, et où la société civile joue un rôle clé aux côtés des politiques. La France est-elle condamnée au déclassement et à l’impuissance ? Il serait d’une ironie cruelle que la France, qui dans son histoire a su maintes fois montrer la voie soit, demain, la dernière nation occidentale à se redresser. Notre histoire montre qu’il existe un tempérament français singulier capable de renaître avec éclat dans les périodes les plus sombres.
«Tout est politique». Les héritiers de mai 68 s’en souviennent, comme le montrent les déclarations régulières de Matthieu Pigasse sur l’utilisation politique de ses médias. C’est son droit le plus strict. Les élus de gauche le savent, s’appuyant depuis longtemps sur un écosystème d’associations pour promouvoir leurs idées, faire gagner ceux qui les portent et les aider à appliquer leur politique. Il est indispensable qu’à droite, les politiques prennent conscience du rôle que doit jouer la société civile et qu’ils se saisissent de ces initiatives sans céder aux intimidations de la gauche. Mais il est tout aussi fondamental que les Français sortent de leur apathie pour la chose publique et d’un certain confort individualiste. On ne peut pas à la fois déserter le terrain des idées pendant des décennies et se désoler les bras croisés que les choses ne s’améliorent pas.
Trop de gens surestiment le poids idéologique de l’extrême gauche et sous-estiment le désir d’une rupture franche qui doit aussi s’incarner dans l’espace public. Il est temps que la société civile agisse et que ses membres aient le courage de servir leurs convictions comme le font ceux engagés dans la vie politique. Le stratège Périclès exhortait ainsi, d’après Thucydide, ses citoyens : «Il n’y a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage». C’est par la vaillance que nous contribuerons à faire de notre pays un phare moral et une puissance économique pour le XXIe siècle.
«Face à l’enlisement démocratique, il faut une nouvelle façon de servir le politique»
2024/07/17 - «Face aux injonctions des déconstructeurs, ne plus courber l’échine»
Par Pierre-édouard StérinTRIBUNE - L’homme d’affaires* annonce le lancement de Périclès, un projet de plateforme réunissant plusieurs initiatives dans le but de former une nouvelle élite politique. Il faut, selon lui, surmonter les divisions entre les forces de droite pour mener une bataille culturelle féconde.
*Pierre-Édouard Stérin est le fondateur d’Otium Capital et du Fonds du Bien Commun.
Minoritaire dans les urnes, la gauche est sans doute plus minoritaire que jamais dans les esprits. Il n'y a qu'à consulter les enquêtes d'opinion sur l'immigration, la sécurité, la fiscalité ou les dépenses publiques pour se rendre compte combien les aspirations des Français sont éloignées des vieilles rengaines que seule la gauche française, plus urbaine et moins populaire que jamais, ose encore porter.
La gauche française est minoritaire, mais elle est habile, doublement habile même : elle est habile quand elle se partage les circonscriptions alors que les partis qui la composent ne sont d'accord sur rien, et habile encore quand, à grand renfort d'une communication tonitruante, elle fait croire au pays qu'elle a gagné les élections alors que 75 % des Français n'ont pas voté pour elle.
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Si elle devait tenir les rênes de la France, non seulement cela plongerait le pays dans un chaos économique sans précédent tant sa dépendance à la dépense publique est profonde et son goût pour inventer de nouveaux impôts est immense. Mais les conséquences seraient bien plus profondes puisque le combat qu'elle mène est avant tout culturel. Les délires racialistes, antisémites, wokistes ou intersectionnels importés des universités américaines sont autant d'objectifs de son agenda. Je ne peux me résoudre à voir cette gauche mélenchonisée mener cette bataille culturelle sans rencontrer une résistance des forces de droite qui, depuis plus de 50 ans, courbent l'échine sous les injonctions culturelles des déconstructeurs. Je ne peux m'y résoudre et après une réflexion de plusieurs mois et en observant les divisions profondes des forces de droite à s'unir, j'ai décidé d'agir en organisant le projet Périclès.
Je souhaite offrir ma contribution en soutenant, à travers Périclès, toutes les initiatives qui permettront de faire émerger dans notre pays un personnel politique qui partage les valeurs qui sont les miennes et que résume si bien Raymond Aron : «La droite, c'est la croyance en la nécessité de l'ordre, la méfiance à l'égard des improvisations dangereuses et la conviction que la justice sociale ne doit pas menacer les libertés individuelles». Il ne s'agit aucunement d'un projet partisan et il ne s'appuiera d'ailleurs pas sur un parti politique. Il s'agit d'un projet politique au sens noble du terme qui aura vocation à contribuer à faire se lever une élite politique qui, du conseil municipal d'un petit village aux grands ministères en passant par les assemblées parlementaires ou locales, poursuivra le même objectif que partagent déjà tant de personnes : le souci du bien commun et de la grandeur de la France.
Lutter contre la fabrique des cerveaux de gauche
Périclès pourra s'appuyer sur une multitude de projets qui iront dans ce sens : think-tanks, instituts de formation d'élus, médias, outils pour optimiser les campagnes électorales et de communication politique, structures pour identifier des candidats, etc. J'appelle toutes les bonnes volontés à nous rejoindre en nous proposant des projets qui iraient dans ce sens. Nous ne travaillerons pas avec un parti politique en particulier mais avec toutes les forces de droite qui partagent les valeurs qui constitueront le socle et l'âme du projet.
Je suis un entrepreneur et un investisseur depuis 30 ans et je ne peux me résoudre à voir la plus grande entreprise du pays, c'est-à-dire le pays lui-même, se priver de tous les outils et les talents dont bénéficient les entreprises françaises.
La gauche a compris depuis longtemps que l'engagement partisan était fragile parce qu'il était soumis aux fluctuations de la vie électorale et elle a depuis des décennies construit un écosystème métapolitique qui non seulement soutient les initiatives partisanes quand c'est nécessaire mais qui les supplante quand le politique est trop faible. C'est le tissu des associations culturelles de gauche, ce sont les collectifs d'artistes engagés, ce sont les think tanks, les intellectuels, les instituts de formation, et comme on l'a vu récemment les institutions comme Sciences Po. Il y a en France une fabrique des cerveaux de gauche très efficace et c'est contre elle que nous voulons lutter avec Périclès.
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Depuis des années, je mets ma fortune au service d'une très grande quantité de projets associatifs et entrepreneuriaux à impact. Cela continuera évidemment et Périclès sera totalement indépendant de ces activités. Mais j'ai la conviction que la politique est le lieu le plus important où la recherche du bien commun doit s'exercer. Je ne suis pas un homme politique et je ne le serai jamais même si j'admire beaucoup cet engagement. Je n'ai pas de goût pour la vie des partis mais j'ai le goût de la France et je ne veux pas la voir s'abîmer à cause de l'idéologie de ceux qui veulent toujours tout déconstruire. Je crée aujourd'hui Périclès pour être utile à mon pays, j'y mettrai l'énergie et les moyens qu'il faudra parce que la France le mérite.
Pierre-Édouard Stérin: «Face aux injonctions des déconstructeurs, ne plus courber l’échine»
Depuis des années, je mets ma fortune au service d'une très grande quantité de projets associatifs et entrepreneuriaux à impact. Cela continuera évidemment et Périclès sera totalement indépendant de ces activités. Mais j'ai la conviction que la politique est le lieu le plus important où la recherche du bien commun doit s'exercer. Je ne suis pas un homme politique et je ne le serai jamais même si j'admire beaucoup cet engagement. Je n'ai pas de goût pour la vie des partis mais j'ai le goût de la France et je ne veux pas la voir s'abîmer à cause de l'idéologie de ceux qui veulent toujours tout déconstruire. Je crée aujourd'hui Périclès pour être utile à mon pays, j'y mettrai l'énergie et les moyens qu'il faudra parce que la France le mérite.
Pierre-Édouard Stérin: «Face aux injonctions des déconstructeurs, ne plus courber l’échine»