Chantal Delsol : «L’Europe prêche une morale universelle et dédaigne la solidarité interne»

LE FIGARO. - Près de trois milliards d’êtres humains sont confinés. Cette crise que nous vivons n’est-elle pas la première crise universelle?
Chantal DELSOL. - La première épidémie mondiale, certainement pas, mais la première qui nous fait si peur. La grippe asiatique de 1957 avait fait 2 millions de morts et 15.000 (estimation basse) en France. La grippe de Hongkong en 1968-69 avait fait 1 million de morts dans le monde et 30.000 morts en France, dont 25.000 rien qu’en décembre 1969, dans l’indifférence complète. Il faudrait étudier notre perception de la pandémie plus que la pandémie elle-même.
Cela dit, notre époque n’a pas la primeur de la mondialisation, ni des maladies ; quand la peste ou le choléra frappaient nos ancêtres, ces fléaux arrivaient de loin. Les maladies passaient d’Asie en Europe et le contraire avec aisance, même si c’était moins rapide qu’aujourd’hui. La peste noire qui dévasta la France à partir de 1347 venait de Crimée. Le Grand Saint Antoine, navire qui apporta la peste à Marseille en 1720, arrivait de Syrie. Aujourd’hui, ce n’est pas la mondialisation qui est en cause, mais son accentuation et même sa généralisation. Un pas est franchi. Ce que cette généralisation du mondial détraque, nous n’avons pas les moyens d’y remédier: c’est le spectacle de cette impuissance que nous avons sous les yeux.
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