Ivan Rioufol: «Questions sur les persistants retards français»

À aucune des étapes de la pandémie de Covid-19, l’État n’a été prêt: ni pour entrer dans la crise, ni pour en sortir. Il n’a pas été le seul dans ce cas. Pourtant bien des nations, dont l’Allemagne, la Hongrie, l’Autriche ou le Portugal, ont su rapidement apporter des protections efficaces. Les Français, eux, manquent encore de masques et de tests.
Le gouvernement laisse crânement ouvertes les frontières nationales, au nom d’une absurde idéologie antipopuliste. Dès à présent, 75 % des sondés estiment «qu’il faudra à l’avenir mieux contrôler les frontières». Ils sont 45 % à se dire «en colère» (étude Cevipof). Dimanche, six jours après l’annonce présidentielle d’un début de déconfinement pour le 11 mai, le premier ministre a reconnu, honnêtement, qu’il n’avait pas encore trouvé la solution. Il a donné rendez-vous dans quinze jours. La France saura-t-elle, au moins, être à hauteur des réflexions sur la société de demain? Un rôle de leader reste à prendre.
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