Olivier Babeau : «La crise accélère le déclassement des classes moyennes»

Le XXe siècle avait permis en Occident une prodigieuse démocratisation des conditions de vie. Jamais dans l’histoire humaine l’accès à ce que le prix Nobel d’économie Amartya Sen appelle les «capabilités de base» n’aura été si puissamment répandu dans la population: santé, éducation, expression politique, transport, etc. En France, une personne au niveau de vie moyen a pu atteindre en l’espace de quelques générations une qualité de vie qui aurait semblé inouïe à nos aïeux. La crise du coronavirus menace de nous faire accomplir un bond d’un siècle en arrière. Ses conséquences sont profondément inégalitaires.
L’après-guerre a été pour les pays développés une période de grande homogénéité sociale. Nous avons même pu croire un instant qu’elle allait devenir la règle. Jérôme Fourquet décrit comment, à partir de cette époque, une large partie des classes populaires a pu utiliser la consommation pour accéder à un statut social supérieur: «Ils ont pu, par exemple, se doter d’un équipement pour leur foyer cochant toutes les cases du standard minimum exigé, c’est-à-dire une voiture et de l’électroménager. L’accès aux loisirs et aux vacances était assuré et, à horizon d’une vie, ouvriers et employés pouvaient envisager l’accession à la propriété.» Cette classe moyenne française a culminé au moment du mandat de Valéry Giscard d’Estaing qui l’avait lui-même décrite comme rassemblant deux Français sur trois. Un gigantesque centre unifié de la population dont les comportements, les valeurs et la vie étaient plus ou moins les mêmes.
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