Eugénie Bastié: «Faut-il craindre le ‘‘biopouvoir’’?»

S’il y a un mot du vocabulaire des sciences sociales qui peut éclairer le moment que nous vivons, c’est bien celui-ci: «biopouvoir». Inventé par Michel Foucault dans les années 1970, ce néologisme désigne le pouvoir portant sur la vie même des individus. Le philosophe l’emploie notamment dans le fameux chapitre «panoptisme» de Surveiller et Punir, où il analyse le cas de l’épidémie comme caractéristique de l’extension de ce biopouvoir.
Foucault ouvre ce chapitre en citant un modèle de règlement de quarantaine du XVIIe siècle. «D’abord un strict quadrillage spatial: le jour désigné, on ordonne à chacun de se renfermer dans sa maison: défense d’en sortir sous peine de la vie.» «S’il faut absolument sortir des maisons, on le fera à tour de rôle, et évitant toute rencontre. Ne circulent que les intendants, les syndics, les soldats de la garde, et ‘‘les gens de peu qui portent les malades, enterrent les morts, et font beaucoup d’offices vils et abjects’’.» Et Foucault de commenter: «Espace découpé, immobile, figé. Chacun est arrimé à sa place. Et s’il bouge, il y va de sa vie, contagion ou punition.»
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