Mathieu Bock-Côté : “Ceux qui s’entêteront dans le mondialisme seront balayés par une élite de remplacement”


Valeurs actuelles. Depuis le début de la crise du coronavirus, de nombreuses informations circulent sans que l’on sache toujours ce qui est vrai ou faux. Le gouvernement lui-même a d’abord rassuré les Français avant de leur reprocher leur légèreté. Est-il possible que nous vivions actuellement un moment décisif dans la perte de confiance totale et irréversible du peuple dans la parole publique, qu’elle soit politique ou médiatique ?

Mathieu Bock-Côté.
La confusion est totale, parce que le brouillard est complet . Certains chercheurs sont en droit de dire qu’ils avaient annoncé une pandémie de ce genre, mais globalement, nos sociétés ne s’attendaient à rien de tel, même si on peut croire qu’à travers certaines œuvres dystopiques, elles se rappelaient la possibilité jamais complètement étouffée d’un dérèglement majeur de l’ordre social, aboutissant à une situation de moins en moins maîtrisable, ouvrant une brèche dans les digues symboliques qui permettent normalement de contenir et de refouler certaines pulsions destructrices. On pouvait s’attendre à ce que la mondialisation frappe un mur tôt ou tard, que le système se grippe, se dérègle, mais rares étaient ceux qui imaginaient une crise semblable, qui semble venue d’un autre âge, et qui fait remonter à la surface les peurs primitives de l’humanité. Notre système mental n’était pas configuré pour imaginer un tel bouleversement, et aujourd’hui, nous imaginons à peine comment en sortir. Nos sociétés étaient-elles préparées à cette pandémie? La réponse est simple: non. Il faut ajouter qu’elles ne pouvaient naturellement pas l’être parfaitement. Le tragique qui resurgit n’entre jamais dans les plans préparés à l’avance. Il prend inévitablement le visage de l’immaîtrisable.
Alors les pouvoirs publics, partout, tâtonnent, et on ne saurait en soi le leur reprocher. L’art politique est un art de l’improvisation, surtout en situation de crise, quoi qu’en disent ceux qui n’ont jamais cessé d’entretenir un fantasme technocratique, qui n’est rien d’autre qu’un rationalisme extrême étranger aux contradictions consubstantielles à la nature humaine et à son déploiement dans la cité. Mais les pouvoirs publics devraient toutefois veiller à ne pas se contredire trop ouvertement, comme s’ils versaient dans l’amateurisme. C’est malheureusement ce qui s’est passé. La veille, on résistait au virus en terrasse et en allant au théâtre. Le lendemain, on devait se confiner et sortir avec une attestation administrative. Autre exemple: la même journée, il fallait aller voter et rester chez soi. Cette confusion inaugurale a fragilisé la crédibilité du pouvoir à un moment où il devait affirmer à la fois sa légitimité et son efficacité – on ajoutera qu’elle s’est poursuivie autour de la question du masque, décrété inutile pendant quelques semaines, et nécessaire mais manquant depuis peu. On comprend la perplexité du commun des mortels, qui veut bien suivre les consignes, à condition de savoir lesquelles dureront plus de quelques jours.


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