Nicolas Marquès : Réquisitionner n’aide pas à dépasser les pénuries


Le gouvernement a commandé deux milliards de masques de protection pour les semaines et mois à venir. C’est une bonne nouvelle. Les pénuries de matériel de protection face à la pandémie sont criantes. C’est aussi le moment de se poser la question du bien-fondé des mesures décidées au début de la crise. La réquisition des masques a-t-elle aidé ou masqué un problème de fond ?
Des décrets des 3, 13 et 20 mars 2020 organisent les réquisitions de masques de protection respiratoire ou anti projections. Au départ, seuls les masques FFP2 étaient concernés, mais la démarche a été étendue aux autres modèles. Les réquisitions sont susceptibles de s’appliquer à toutes les personnes « morale de droit public ou de droit privé » et les textes ne précisent pas de modalité d’indemnisation.
Ce type de démarche est à double tranchant. Certes, les réquisitions peuvent être efficaces, lorsqu’elles permettent d’améliorer ponctuellement l’allocation de ressources limitées. Mais au-delà de cet effet à court terme, l’expérience montre que les réquisitions peuvent être contre-productives lorsqu’elles s’installent dans le temps ou deviennent récurrentes. Elles sont alors de nature à faire perdurer la rareté. Réquisitionner un bien n’incite pas à le produire ou à s’en procurer sur le marché international. Réquisitionner, c’est aussi créer un précédent ne poussant pas les acteurs prévoyants à constituer des stocks en amont des crises.
Lire la suite gratuitement sur le site de l'I.E.M.
https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police