Le grand remplacement, c’est maintenant ! - Par l'Observatoire de l'immigration et de la démographie
L’addition est simple.
Immigration non maîtrisée + surnatalité des femmes étrangères = de moins en moins d’autochtones.
La situation dans de nombreuses villes prouve que le changement n’est pas un « fantasme ».
À la fin du mois d’août, la publication d’une première version de notre étude « Immigration et démographie urbaine » sur le site de Causeur a suscité une vague de réactions dans les médias, chez les politiques et sur les réseaux sociaux. Les bandeaux de CNews parlaient de « bouleversement démographique ». Mais d’autres mots ont hanté les conversations et figuré toute une journée en haut des tendances Twitter : #GrandRemplacement.
Forgée par l’écrivain Renaud Camus dans un essai paru en 2011, cette notion nourrit désormais les éditoriaux, les discussions familiales, mais aussi les lieux de pouvoir. Le journaliste Marc Endeweld affirmait récemment que le président Macron la reprenait régulièrement lors de conversations au sujet de l’immigration et de l’islam.
Natalité: le basculement en cartes et en chiffres
Seine-Saint-Denis, Paris intra-muros… mais aussi Rennes, Limoges ou Poitiers (!) : les cartes de 55 villes mises à disposition des citoyens par France Stratégie démontrent que la proportion des 0-18 ans nés de parents extra-européens explose dans de nombreuses aires urbaines. Un changement démographique historique.
Depuis de nombreuses années, la question des statistiques ethniques constitue un sujet brûlant au sein d’un débat explosif : celui sur le fait migratoire, son approche scientifique et ses répercussions dans la société française. En effet, la constitution de bases de données fondées sur la « race » ou « l’origine ethnique » auto-déclarée (telles qu’elles existent notamment aux États-Unis ou en Grande-Bretagne) demeure formellement interdite par la jurisprudence du Conseil constitutionnel, lequel y voit une atteinte aux principes d’égalité et de non-discrimination proclamés dans l’article 1er de la Constitution.
Il n’en va pas de même quant à l’origine nationale des individus. En se fondant sur les données du recensement, l’Insee entretient tout un appareil statistique relatif au nombre d’immigrés vivant en France, au nombre d’enfants nés de parents immigrés et aux pays d’origine de ceux-ci. C’est en partie sur cette base que France Stratégie, organisme de prospective rattaché au Premier ministre, a rendu publique en juillet 2020 une vaste étude consacrée à « la ségrégation résidentielle en France ».