Sous-marins en Australie : réalité de la guerre économique - Par Jean-Baptiste Noé

Une « trahison » pour certains, un « coup de poignard » pour d’autres, l’annonce de la rupture du contrat conclu en 2016 entre Naval Group et le gouvernement australien a suscité de nombreuses réactions outrées en France. C’est un épisode de plus de la guerre économique, dont le final récent a été préparé de longue date.


Une rupture annoncée

La lecture de la presse australienne permet de se rendre compte que la rupture du contrat est évoquée dès la fin de l’année 2020 et devient plus intense à partir de février 2021. L’annonce du mois de septembre n’est donc pas une surprise. Le contrat conclu en 2016 prévoyait de livrer des sous-marins à propulsion diesel, or l’Australie désire finalement disposer de propulsion nucléaire, qui est plus rapide et qui dispose d’une plus longue autonomie. C’est qu’expliquait le contre-amiral James Goldrick sur Sky News le 24 février dernier, en précisant qu’il fallait lutter contre « la tyrannie de la distance » d’un espace indopacifique qui est très vaste[1].

Toujours sur Sky News, cette fois-ci le 25 février, la présentatrice Peta Credlin évoquait la nécessité de disposer de sous-marins nucléaires : « Si l’Australie veut vraiment tenir tête aux superpuissances, elle a besoin de sous-marins aussi performants que les leurs. […] Le gouvernement devrait sérieusement envisager l’option du sous-marin nucléaire étant donné que les sous-marins actuels de la classe Collins sont vieillissants et de plus en plus fragiles et que le modèle français ne sera pas prêt avant au moins 15 ans. […] Si nous voulons être plus autonomes en matière de défense, nous ne pouvons pas nous contenter d’être un contributeur de niche aux opérations américaines ou laisser notre sécurité régionale aux autres. »

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