Kazakhstan : retour au calme ? - Par Jean-Baptiste Noé

Alors qu’il s’apprêtait à commémorer le 30e anniversaire de son indépendance, le Kazakhstan a connu une dizaine de jours de violentes émeutes durant lesquels le pays a manqué de vaciller. Tout est parti de l’augmentation des prix du gaz liquéfié, utilisé comme carburant par les automobilistes. Des manifestations se sont déclenchées demandant la baisse du prix du gaz. Manifestation classique face à l’augmentation du prix d’un produit de base.


Ce qui est moins classique en revanche, c’est la tournure prise par les événements. Les manifestations sont devenues de plus en plus violentes, des bâtiments officiels ont été pris d’assaut et incendiés, l’aéroport de Nour-Sultan, la capitale, a été occupé. Outre les dégâts matériels, le bilan humain est très lourd : près de 150 morts selon les chiffres officiels, dont une vingtaine de policiers, dont 3 ont été décapités. Le pays a connu plusieurs jours de chaos, obligeant le gouvernement à couper internet et à faire appel à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) afin que les pays membres lui prête main forte pour le maintien de l’ordre.

Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a limogé son gouvernement et baissé les prix du gaz, sans que cela ne calme les émeutes. Il a aussi pris la place de l’ancien président Nursultan Nazarbayev comme directeur du Conseil de sécurité. Celui-ci, père de l’indépendance et dirigeant du pays de 1991 à 2019, avait conservé une partie du pouvoir en demeurant dans l’ombre de son successeur et en conservant de nombreux affidés dans les administrations et les cercles du pouvoir. Le président a également limogé Karim Massimov, chef du Comité national de sécurité, c’est-à-dire les services secrets, qu’il a ensuite accusés de haute trahison.

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